Les habitants de la région de Sidi Bouzid ont dénoncé la désignation par la force d'un imam prédicateur à la mosquée d'Errahma de Sidi Bouzid par des supposés salafistes lors de la prière de vendredi. Un communiqué publié par le parti Ennahdha a insisté sur la cohabitation pacifique et le refus de la politisation des mosquées, appelant à ouvrir une enquête et à sanctionner les agresseurs. De son côté, le bureau local du mouvement Echaâb a dénoncé, dans un communiqué, les actes de violence et refusé l'exploitation politique des mosquées par un mouvement, un parti ou un groupe. Le communiqué a noté que l'incident de la désignation par la force d'un imam est un acte dangereux, imputant à l'autorité de la tutelle la responsabilité de «ce dérapage» et sa «passivité face à ces dépassements». Pour sa part, le ministre des Affaires religieuses Noureddine Khademi, a réitéré, vendredi 3 août 2012, lors d'une veillée ramadanesque, ses menaces, affirmant que «le ministère des Affaires religieuses appliquera la loi contre tout travailleur illégal dans les mosquées» et en les appelant à «régulariser leur situation dans les meilleurs délais conformément aux critères exigés».