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Moncef Marzouki : « Ennahdha se sent plus menacé par les salafistes que par les laïcs » (vidéo)
Publié dans Business News le 24 - 09 - 2012

Lors d'une interview accordée à Sophie Claudet de « Al Monitor », journal électronique anglophone du Moyen-Orient, le président provisoire revient sur les plus importantes réalisations du gouvernement à l'heure actuelle ainsi que sur le phénomène salafiste jihadiste en Tunisie, qui « représente un danger pour la démocratie dans le pays mais aussi pour les relations internationales » et appelle le gouvernement à « prendre des mesures sérieuses afin de contrer ce problème, pas seulement d'un point de vue sécuritaire comme l'a fait Ben Ali ».
Selon Moncef Marzouki, Rached Ghannouchi est également conscient du danger de la mouvance jihadiste et « commence à changer d'opinion sur le sujet », malgré les présumées connivences entre les deux mouvements. Au sujet des menaces qui pèsent sur la liberté d'expression et de presse en Tunisie, Moncef Marzouki les qualifie de «complètement ridicules » et affirme que « seul le gouvernement ne bénéficie pas aujourd'hui de la liberté d'expression et est attaqué en permanence par la presse ».
Revenant sur « les plus importantes réalisations du gouvernement actuel », Moncef Marzouki exprime sa « fierté des acquis du gouvernement dans une période post-révolutionnaire délicate et malgré les nombreux défis socio-économiques et sécuritaires, auxquels il faut faire face » ainsi que son « optimisme quant à l'avenir » affirmant que « le pays ne connaît pas de crise au niveau du tourisme, des IDE, etc. ».
A propos du phénomène salafiste, Marzouki affirme qu'il « a été, lui-même, surpris de constater qu'il existait un problème pareil en Tunisie ». Selon lui, « l'islamisme est un large spectre regroupant différentes mouvances, dont, la plus grande partie, Ennahdha, est modérée ». Et d'ajouter : « les salafistes jihadistes, même étant une faible minorité, représentent un danger pour la démocratie, à laquelle ils ne croient pas. Ils sont contre les droits humains et ceux de la femme, et ils compromettent aussi les relations internationales liant la Tunisie à d'autres pays ».
Moncef Marzouki affirme que « le gouvernement a peur de créer une fracture dans une situation aussi fragile et tarde à prendre les mesures nécessaires » face au problème salafiste. Il appelle le gouvernement à « examiner ce problème plus sérieusement, prenant en considération différentes dimensions - sociale, économique et culturelle - et pas seulement sécuritaire comme l'a auparavant fait Ben Ali ». Et d'assurer, « Ceci prendra du temps, mais nous y arriverons ».
Au sujet des dernières attaques de l'ambassade américaine, Marzouki affirme que des « mesures sécuritaires spéciales ont été prises », mais avoue : « nous aurions pu faire mieux ».
Sophie Claudet aborde également, lors de cette interview, « les relations qu'entretient Rached Ghannouchi avec le leader d'Ansar Al Chariâa, Abou Iyadh, et qui ne sont un secret pour personne », amenant Marzouki à affirmer que « Rached Ghannouchi a changé d'opinion sur le sujet et que le leader d'Ennahdha soutient lui-même aujourd'hui que les jihadistes représentent un danger pour la démocratie en Tunisie ».
« Ennahdha se sent aujourd'hui plus menacé par les salafistes que par les laïcs. En effet, les salafistes considèrent Ennahdha comme étant un traitre à l'Islam et peuvent se montrer violents contre ce parti ».
Moncef Marzouki revient également sur la légalisation de Hizb Ettahrir - un parti qui se présente comme anti-démocratique et prônant le califat comme but ultime – et affirme que « légaliser ces partis d'extrême droite permet de mieux les contrôler en les faisant adhérer au sein du jeu politique ».
Et d'ajouter « mon problème avec Ennahdha (qu'il compare aux partis chrétiens en Europe) ne réside pas dans la dimension islamiste du parti, mais dans sa vision conservatrice des questions sociales et économiques ». Et de citer par exemple sa divergence avec Ennahdha autour de la promulgation de lois incriminant l'atteinte au sacré, à laquelle Marzouki n'adhère pas, préférant inclure dans la nouvelle Constitution des dispositions qui garantissent le respect de la religion par la loi, sans pour autant « criminaliser l'atteinte à la religion » ce qui pourrait, selon ses dires, « s'avérer dangereux ».
A propos du calendrier des travaux de la Constituante, Marzouki « espère que la Constitution sera achevée avant le 14 janvier 2013 et que des élections soient organisées pour mars-avril de la même année».
Synda TAJINE


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