Le Président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki est arrivé, dans la soirée du vendredi 13 octobre 2012, à l'aéroport international de N'djili à Kinshasa (République démocratique du Congo), où il a été accueilli par le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo. Le Président Marzouki prendra part aux travaux du 14ème Sommet de la Francophonie qui se tient du 12 au 14 octobre 2012, à la Capitale congolaise, sur le thème: « Enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ». Moncef Marzouki a été notamment accompagné lors de cette visite de Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture, et d'Abdallah Triki, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Monde arabe et de l'Afrique. En marge de sa participation au 14ème Sommet de la Francophonie, Moncef Marzouki a rassuré la colonie tunisienne installée dans la capitale congolaise, quant à la situation qui prévaut en Tunisie. Il a indiqué, dans ce contexte, qu'en prévision du 23 octobre 2012, un large dialogue a été engagé entre tous les courants et parties. Toutefois, a-t-il souligné, les problèmes majeurs de la société tunisienne, notamment le chômage, demeurent et ne pourraient être résolus totalement en cette courte période de transition. Les difficultés actuelles, a-t-il avancé, illustrent le dynamisme nouveau que le pays, déjà en gestation, connaît. L'objectif final, a relevé le Président Marzouki, est d'édifier une Tunisie démocratique où règnerait la tolérance et coexisteraient toutes les tendances. Enfin, Marzouki a rendu un hommage appuyé, aux officiers de l'armée tunisienne, observateurs des Nations Unies à Kinshasa, qui «contribuent au rayonnement de la Tunisie». Les membres de la colonie tunisienne ont, pour leur part, déploré le manque d'intérêt accordé par les promoteurs tunisiens au marché africain, en dépit du fort potentiel que ce dernier recèle, se laissant ainsi devancer par «les libanais et les marocains», selon leurs dires. Ils ont, en outre, proposé de créer un poste de «chargé du recrutement» au sein de l'ambassade de Tunisie à Kinshasa, afin de faciliter la venue des jeunes tunisiens, eu égard à la demande en compétences tunisiennes exprimée par le Continent africain.