En marge de sa participation au 14e Sommet de la Francophonie qui se tient du 12 au 14 octobre 2012 à Kinshasa (République Démocratique du Congo - RDC), le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a rassuré, vendredi, la colonie tunisienne installée dans ce pays, quant à la situation qui prévaut en Tunisie. Il a indiqué qu'en prévision du 23 octobre 2012, un large dialogue a été engagé entre tous les courants et parties. Toutefois, a-t-il souligné, les problèmes majeurs de la société tunisienne, notamment le chômage, demeurent et ne pourraient être résolus totalement en cette courte période de transition. Les difficultés actuelles, a-t-il soutenu, illustrent le dynamisme nouveau que le pays, déjà en gestation, connaît. L'objectif final est d'édifier une Tunisie démocratique où règnerait la tolérance et coexisteraient toutes les tendances. Enfin, il a rendu un hommage appuyé aux officiers de l'armée tunisienne, observateurs des Nations unies à Kinshasa, qui «contribuent au rayonnement de la Tunisie». Ceci étant, les membres de la colonie tunisienne ont déploré le manque d'intérêt accordé par les promoteurs tunisiens au marché africain, en dépit du fort potentiel que ce dernier recèle, se laissant ainsi devancer notamment par «les Libanais et les Marocains», selon leurs dires. Ils ont, en outre, proposé de créer un poste de «chargé du recrutement» au sein de l'ambassade de Tunisie à Kinshasa, afin de faciliter la venue des jeunes tunisiens, eu égard à la demande en compétences tunisiennes exprimée par le continent africain. Dans une déclaration à la TAP, Hédi L'tifi, premier secrétaire de l'ambassade de Tunisie à Kinshasa, a fait savoir que le problème principal auquel la colonie tunisienne est confrontée consiste en l'absence d'un vol direct Tunisie-Kinshasa qui ne dure que six heures, dans les conditions normales, alors qu'actuellement un tel voyage peut prendre plus de 24 heures.