Cliché pris ce matin au congrès de l'UGTT pour le dialogue national. On y voit Sami Tahri, secrétaire général adjoint de la centrale syndicale avec une pancarte sur laquelle est inscrit : « Pour une parole libre, soutenez Dar Assabah ». Derrière lui, notre consœur Sana Farhat, sa « plume » toujours à la main, mais un visage inquiet et fatigué par le bras de fer avec le pouvoir mené par sa maison d'édition qui édite trois journaux. Sami Tahri est en grève de la faim, depuis huit jours, pour soutenir les journalistes. Ce n'est pas la première grève de la faim menée pour la presse depuis que la troïka est aux commandes du pays. Il n'en demeure pas moins qu'aucune de ces grèves n'ait abouti à un résultat concret et palpable. Le pouvoir s'agrippe, s'entête et ne lâche rien. Au contraire, il joue la fuite en avant. Ses ministres démentent tout et nient en bloc et ses « sbires » annoncent, pour jeudi, le démarrage d'une campagne de boycott des médias tunisiens. Demain, mercredi 17 octobre, les journalistes observeront une grève générale. Avec ou sans dialogue, avec ou sans grève, le dernier mot appartiendra, forcément, au plus fort : la liberté !