Tout en condamnant fermement les actes de violences perpétrés à Tataouine, jeudi 18 octobre 2012, et le décès du coordinateur de Nidaa Tounès, Lotfi Nagdh, lors d'affrontements ayant opposé des membres de la Ligue pour la protection de la Révolution et de l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche, le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri affirme que ce drame est « regrettable et injustifiable » mais que la priorité actuelle est de privilégier l'intérêt de l'Etat et de ne pas envenimer davantage la situation. S'exprimant sur les ondes de Shems Fm, aujourd'hui, vendredi 19 octobre, Noureddine Bhiri revient sur les récentes déclarations de Béji Caïd Essebsi, accusant le CPR et Ennahdha d'être derrière l'assassinat de Lotfi Nagdh, et affirme que « ces déclarations mettent de l'huile sur le feu et interviennent préalablement à une enquête qui élucidera cette affaire et fera la lumière sur les causes du décès ainsi que les véritables coupables ». Il a appelé également à « ne pas se laisser aller à des déclarations hâtives, non appuyées par des preuves concrètes et basées sur des appréciations subjectives, notamment de la part de M. Caïd Essebsi encore considéré comme un homme d'Etat
Au sujet des différents appels au meurtre et à la violence, émis par de nombreuses parties, et appelant à l'assassinat des ex-RCDistes et des membres du parti Nidaa Tounès, et du rôle du ministère de la Justice dans de pareils cas, Noureddine Bhiri déclare : « Le ministère public n'est pas un soleil pour briller sur tout le pays et être au courant de toutes les affaires ».
