Lors d'un entretien accordé à la chaîne Al Arabiya, Béji Caïd Essebsi, président de Nidaa Tounès, revient sur le décès de Lotfi Nagdh, coordinateur du parti à Tataouine, qu'il a qualifié de « lynchage » et affirme que ce dernier « a été assassiné à cause de son appartenance à Nidaa Tounès dans le cadre de manifestations, encouragées par certains partis politiques, et organisées dans le cadre d'une opération d'assainissement ». BCE appelle Ennahdha à accepter les opinions contraires et à bannir la violence, s'il veut encore être apte à gouverner. Béji Caïd Essebsi précise, également, qu'il existe une réelle machine de la violence aujourd'hui en Tunisie « contre les adversaires politiques et l'avis contraire ». Il précise que « ce sont les islamistes qui combattent leurs adversaires et non le contraire, et tout mouvement qui n'a pas de référence religieuse ne peut exercer normalement ses activités, surtout Nidaa Tounès » « Les actes de brutalité sont organisés. Nous espérons que cette situation ne dégénérera pas, mais nous appelons à tirer la sonnette d'alarme », dit-il tout en confirmant l'existence de groupes armés en Tunisie, au vu et au su des autorités. « Je présente mes excuses au peuple pour avoir cru que le parti Ennahdha était un mouvement modéré et qu'il allait respecter les acquis modernistes que la Tunisie a réalisés pendant une cinquantaine d'années », affirme-t-il encore.
