En visite à Genève pour participer à une réunion du Centre pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF) consacrée à la réforme des forces de sécurité en Tunisie, Ali Laârayedh, ministre tunisien de l'Intérieur, a accordé une interview à notre confrère Frédéric Burnand, publiée aujourd'hui 26 novembre 2012, sur le site swissinfo.ch. A la question du journaliste suisse concernant une éventuelle crainte, pour le parti islamiste au pouvoir, de décevoir la population et de perdre les prochaines élections, Ali Laârayedh affirme qu'il s'agit là d'un risque, car les gouvernements en période post-révolutionnaire ont « tendance à tomber comme des mouches ». « Donc, nous allons laisser des plumes. Mais maintenant que le peuple nous a choisis, nous devons assumer nos responsabilités, quitte à perdre toutes nos plumes », souligne M. Laârayedh. Concernant la réunion à laquelle il a assisté à Genève, M. Laârayedh informe que le but était d'entreprendre les réformes structurelles nécessaires pour mettre en place une police républicaine, garante des droits de l'Homme. Des formations, échanges de savoir-faire et fourniture d'équipements sont prévus avec différentes organisations internationales, précise-t-il au journal suisse. Ali Laârayedh a, en outre, évoqué le problème des violences provenant de certaines mouvances salafistes et affirmé qu'Ennahdha qui s'apparenterait davantage aux partis chrétiens conservateurs, selon lui, rejetait leur vision de la religion. Cliquer ici pour lire l'interview dans son intégralité M.B.H