Invitée par la chaîne Tounessna TV, Sihem Badi, ministre de la Femme, a refusé d'être réunie sur le même plateau que Ahlem Kamerji qu'elle a accusée « de manquer de politesse » et l'a carrément traitée de « chléka » [NDLR : Littéralement « claquette », signifiant familièrement « moins que rien »]. « Il est hors de question que je m'entretienne avec cette personne. […] Je refuse de rester sur un plateau à échanger des insultes avec des gens mal élevés », déclare la ministre. Mme Kamerji, ancienne fonctionnaire du ministère de la Femme, n'est autre que celle présumée coupable d'agression contre Sihem Badi, le 5 septembre 2012, dans les locaux du Premier ministère. Cette première avait soutenu ne pas avoir agressé Mme Badi mais qu'elle avait été chassée par les agents de la sécurité alors qu'elle venait juste de s'entretenir avec la ministre. Lors de cette émission, Ahlem Kamerji, qui a dénoncé à de multiples reprises son éviction du ministère de la Femme sur la base d'accusations de corruption et d'implication avec l'ancien régime, a qualifié la ministre de « menteuse » et a affirmé détenir de nombreux dossiers contre elle et qui « pourraient en choquer plus d'un ». « Les médias n'ont pas retrouvé leur dignité, comment se permettent-ils de toucher à celle des autres », finit Sihem Badi par conclure avant de se retirer du plateau. L'émission « Mra waâliha leklém », sera diffusée demain, jeudi 29 novembre, à 21 heures.