Après Sami Fehri, c'est au tour d'Elhem Torjman de subir les pressions judiciaires. L'administratrice judiciaire de Cactus vient de faire l'objet d'une plainte en référé déposée par le Contentieux de l'Etat, avec de très graves accusations. "Maintenant, on veut sa peau, après avoir eu celle de Sami Fehri", commente un responsable de la société de production. Selon nos informations, on reproche à Elhem Torjman sa manière de gérer Cactus et, par là, la chaîne TV Ettounsiya. L'administration aurait reçu plusieurs plaintes d'acteurs médiatiques concernant la concurrence déloyale d'Ettounsiya et de ses pratiques illégales à leurs yeux. Le fait que la chaîne ait un caractère off shore et qu'il n'y ait pas de revenus directs pour l'Etat, cela porte préjudice aux intérêts supérieurs du pays et des finances publiques, estiment les plaignants. Tout cela reste à prouver, bien entendu, et c'est aux juges de démêler le vrai du faux dans cette histoire. Dans les coulisses, on apprend que l'on a proposé un commissaire aux comptes pour succéder à Mme Torjman, Sofiane Abid en l'occurrence. On ignore si ce dernier a accepté cette mission. Naturellement, les plaintes du contentieux de l'Etat n'ont pas ciblé Zitouna TV ou Al Janoubia qui fonctionnent exactement comme Ettounsiya. Il est vrai que ces chaînes n'occupent pas la tête de l'audimat et qu'elles ont fait preuve de loyauté aux nouveaux dirigeants. Il est entendu cependant que sans Elhem Torjman, Ettounsiya, Cactus et leurs équipes n'auraient jamais pu atteindre ce niveau. Elle leur a laissé une totale indépendance éditoriale en leur facilitant amplement la tâche pour accomplir, au mieux, leur mission. Nous y reviendrons.
