Samir Taïeb a accordé une interview au journal le Maghreb publiée aujourd'hui 26 avril 2013, dans laquelle il accuse Ennahdha de faire du chantage politique et financier à certains hommes d'affaires et d'emmagasiner de l'argent électoral de manière à entraver la compétition politique des élections. Des accusations que Samir Ettaïeb se dit prêt à étayer avec des preuves concrètes et même des noms affirmant que des dossiers sont en train d'être constitués afin d'être soumis à la justice. Selon M. Ettaïeb, les associations caritatives aujourd'hui en Tunisie sont financées par les pays du Golfe. Il affirme même que dans chaque mosquée des pays du Golfe, se trouve une caisse destinée à financer le «mouvement islamiste en Tunisie» et qui collecterait des sommes très importantes, sans parler de l'argent versé par le Qatar et l'Arabie Saoudite. Samir Ettaïeb affirme, également, que les élections ne pourront avoir lieu dans l'état actuel des choses et accuse Ennahdha d'alimenter les violences. Le député et porte-parole d'Al Massar est également revenu, dans cette interview, sur la motion de censure présentée contre le président Moncef Marzouki. Selon ses dires, Marzouki n'avait pas à s'absenter à sa séance d'audition devant les députés de l'ANC et à se faire remplacer par l'un de ses conseillers, étant donné qu'il s'agit d'une audition personnelle qui concerne le président lui-même et non la présidence toute entière. Sans pour autant déclarer que les élus d'Ennahdha voteront pour le limogeage de Moncef Marzouki, dans le cadre de cette motion de censure, Samir Ettaïeb déclare que des députés nahdhaouis critiquent Marzouki dans les coulisses et affirment qu'il n'est pas « à sa place » en tant que président de la République.
