Sortant de son silence depuis plus de deux mois, Hamadi Jebali a accordé une interview au journal "La Presse" paru aujourd'hui jeudi 2 mai 2013. Avec un regard d'observateur de la scène politique et de la situation sécuritaire et sociale dans le pays, et notamment par rapport aux explosions des mines dans les hauteurs de Jebel Chaâmbi, M. Jebali a exprimé une réelle inquiétude quant aux menaces terroristes. "Le danger terroriste nous guette de toutes parts!", a-t-il affirmé. Il a ensuite déclaré: "Le plus important est de prendre conscience des sérieuses menaces qui passent désormais à un palier supérieur". M. Jebali a ajouté : "Quand on lève les armes, le langage du dialogue prend fin". D'une manière générale, l'ancien chef du gouvernement considère que le passage à la violence ne dénote pas d'une expression d'un différend idéologique avec l'une ou l'autre des parties, mais plutôt "une violence qui menace toute la société". De ce fait, M. Jebali a affirmé : "La réponse doit être non seulement sécuritaire mais également politique". Et d'ajouter: Aujourd'hui la priorité des priorités est d'engager une campagne décisive et de grande envergure de récupération des armes qui circulent dans le pays". Pour faire face à cette menace, M. Jebali est donc d'avis à ce que le gouvernement, la présidence de la République et l'ANC construisent ensemble "un front commun contre la violence", car selon lui, "il y a aujourd'hui un déficit de leadership". Lançant, enfin, un message à l'opinion publique et à l'opposition, M. Jebali a ajouté: "De grâce, ne rajoutons pas des mines politiques et autres sociales aux mines de Jebel Chaâmbi!".