Une réunion consultative s'est tenue, ce samedi 3 août, entre le Front populaire et l'Union pour la Tunisie. Taïeb Baccouche, secrétaire général du parti Nidaa Tounes, a annoncé qu'un certain nombre de décisions ont été prises, dans ce cadre. La réunion a été décidée, suite à « l'évolution de la situation dans le pays après l'assassinat du martyr Mohamed Brahmi, et l'accroissement de la violence et du terrorisme qui a coûté la vie à 8 soldats de l'armée nationale, sans oublier le militant du Front populaire de Gafsa, mort des suites d'un accident lors d'une manifestation, Mohamed Mufti » Taïeb Baccouche a réaffirmé le maintien des revendications de l'opposition pour sortir le pays de la crise dans lequel il se débat, concernant la dissolution de l'ANC et des institutions qui lui sont rattachées, ainsi qu'au remplacement du gouvernement actuel par un gouvernement de salut national, au nombre réduit et qui sera présidé par une personnalité indépendante, et des compétences nationales indépendantes qui ne se représenteront pas aux prochaines élections. Il a annoncé, par ailleurs, la création d'une commission politique pour le salut national, dont la composition sera dévoilée mardi prochain, tout en affirmant la nécessité de poursuivre le sit-in du départ au Bardo et l'importance de tous les mouvements populaires dans toutes les régions du pays. Les deux parties réunies ont appelé tous les tunisiens à la mobilisation, le 6 août prochain au Bardo, pour marquer, symboliquement, le délai de 6 mois écoulés depuis la mort de Chokri Belaïd et transmettre au parti au pouvoir le message suivant : son départ est un impératif pour sauver la Tunisie. Hamma Hammami, le porte-parole du Front Populaire, a pour sa part, expliqué à Shems Fm que « ce qui a motivé la tenue de cette réunion, c'est l'entêtement d'Ennahdha, malgré les contestations et l'impératif de tomber d'accord sur des solution pour dépasser cette crise ». Le porte-parole du Front Populaire a également précisé que le mouvement Ennahdha par son attitude « aggravant la situation du pays » se montre comme un « irresponsable qui privilégie les intérêts d'un parti au détriment de ceux du pays ». Pour finir, il a insisté sur le fait que cette mobilisation va se poursuivre sur tout le territoire de la Tunisie et a expliqué que ces revendications n'ont pas pour objectif d'éloigner le mouvement Ennahdha du pouvoir, mais de former un gouvernement de salut national pour sortir la Tunisie de la situation de crise qu'elle traverse.