Ali Laarayedh a été pressenti, vendredi 22 février, pour être Chef du gouvernement, après le vote des membres du Conseil de la Choura et la bénédiction du président de la République, Moncef Marzouki. Sa nomination n'a pas recueilli l'adhésion de la classe politique. Le fondateur et secrétaire général du parti El Majd, Abdelwahab El Hani, a estimé sur RTCI que la Tunisie est dans une situation difficile dominée par un parti au pouvoir qui a exprimé une rigidité politique déplacée. L'absence totale d'une maturité politique et de sens du consensus, ne fait pas avancer le processus démocratique, vu que le gâteau va être de nouveau partagé entre les militants d' Ennahdha. Taieb Baccouche, de l'Union pour la Tunisie, estime que la voie suivie actuellement est une voie fausse : « Nous allons reprendre le chemin qui nous a conduit à l'échec, c'est-à-dire des ministères appartenant à des partis politiques avec un saupoudrage d'indépendants et de compétences. Nous appelons de notre côté à la formation d'un gouvernement de compétences nationales qui n'appartient pas aux partis politiques avec en parallèle l'organisation d'une conférence nationale pour débattre des suggestions les plus urgentes pour sortir de la crise multidimensionnelle que vit le pays ». Hamma Hammami, porte parole du Front populaire insiste sur la tenue d'un congrès de salut national pour sortir de cette impasse. C'est le seul choix qui pourra apaiser le peuple car, avoue t-il, le prochain gouvernement sera un gouvernement de quotas présidé par Ennahdha.