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La responsabilité d'Ali Laârayedh dans le terrorisme que vit la Tunisie (Vidéo)
Publié dans Business News le 28 - 08 - 2013

Lors d'une conférence de presse tenue, mardi 27 août 2013, Ali Laârayedh, chef du gouvernement tunisien annonce le classement de l'organisation d'Ansar Al Chariâa en tant que mouvement terroriste avec tout ce que cela implique comme suites judicaires. Plus de détails seront donnés par Lotfi Ben Jeddou, ministre de l'Intérieur, le lendemain.
Aujourd'hui, M. Ben Jeddou donne sa conférence de presse qui dure à peine, 7 ou 8 minutes avant de céder la parole à Mustapha Ben Amor, directeur général de la sécurité publique, qui, lui, va être pléthorique en livrant une « tonne » d'informations avec force détails sur les résultats des investigations concernant la situation sécuritaire en Tunisie et, plus précisément, l'implication directe et profonde du groupe d'Ansar Al Chariâa. Zoom sur un fléau de plus en plus inquiétant qui place notre pays en plein cœur de la menace terroriste…
Sans entrer dans les détails des révélations faites par les responsables du ministère de l'Intérieur quant aux planifications et autres préparatifs d'Ansar Al Chariâa en vue de mettre le pays à feu et à sang, il est aussi utile de passer en revue et d'analyser le chemin parcouru avant d'arriver là où nous sommes.
Les responsables d'Ennahdha dont le dernier en date est Ameur Laârayedh, jurent leurs dieux que ce sont Ben Ali et l'ancien régime qui, par leur approche sécuritaire et répressive, ont engendré la radicalisation de certains islamistes qui ont trouvé refuge chez les mouvements extrémistes et violents. « Il fallait traiter avec eux par le dialogue et les approches démocratiques », comme il le dit.
« Au contraire, ajoute t-il, le parti d'Ennahdha a remis de l'ordre en prônant un islam modéré et un langage tolérant, ce qui a contribué à la détente de l'atmosphère dans le pays », selon ses propres termes. L'argument massue avancé, sans cesse par les responsables nahdhaouis consiste à évoquer les incidents de Soliman en 2007.
Or, Ameur Laârayedh a sûrement la mémoire courte ou joue t-il l'amnésique en zappant les nombreux actes de vandalisme et autres incidents sanguinaires ayant émaillé la vie quotidienne ou presque en Tunisie et fait régner la terreur parmi les citoyens, notamment depuis l'avènement d'Ennahdha au pouvoir.
Si l'épisode de Soliman a été vite stoppé, en payant certes le prix avec la mort d'un certain nombre de nos vaillants soldats et d'éléments des forces de la Brigade antiterroriste du ministère de l'Intérieur à l'époque, qu'a fait le gouvernement du parti islamiste pour s'opposer à cette mouvance islamiste jihadiste d'Ansar Al Chariâa ? Rien ou presque durant près d'un an et demi.
Pourtant, les défis lancés par ce groupe ont commencé, moins d'un mois après l'installation du gouvernement de Hamadi Jebali et la prise de fonction d'Ali Laârayedh au ministère de l'Intérieur, un département sensible qui aurait nécessité une personnalité expérimentée et un vrai technicien spécialiste en matière sécuritaire, surtout dans une période marquée par les perturbations et les dérapages sociaux.
Ainsi dès le mois de janvier 2012, on a enregistré l'instauration du fameux « émirat » de Sejnane. Et malgré les multiples articles, reportages et autres témoignages vivants, Ali Laârayedh a fait la sourde oreille tout en accusant les « médias de la honte » et des « zéro virgule » d'amplifier les choses et de créer, de nouveau, la « fezzaâ de l'islamisme ».
En février 2012, il y a eu ces affrontements entre des salafistes jihadistes et forces de la Garde nationale à Bir Ali Ben Khelifa. C'est à cette occasion qu'Ali Laârayedh a parlé d'actes terroristes, mais sans qu'on sache la suite donnée à cette affaire.
En juin 2012, deux autres incidents majeurs. D'abord, les expéditions barbares contre l'exposition d'El Abdelliya à cause de l'existence de prétendus tableaux portant atteinte au sacré, sachant que les Mehdi Mabrouk et Noureddine El Khademi, respectivement ministre de la Culture et ministre des Affaires religieuses, contribuaient à faire chauffer les esprits. Mais le ministère de l'Intérieur n'a procédé à aucune arrestation
Ensuite et au cours du même mois, il y eut cette triste nuit dans le quartier de Sijoumi et cités avoisinantes, suite à l'attaque lancée par les salafistes qui ont incendié les locaux du Tribunal de première instance de la commune et un certain nombre de postes de police. Ce fut une nuit dramatique qui avait fait craindre le pire. On avait annoncé, alors, des arrestations, mais sans suite…
Les violences meurtrières ont culminé avec l'attaque contre l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique, le 14 septembre 2012. Et tous les témoignages, dont le dernier en date est celui de Touhami Abdouli, membre de l'équipe gouvernementale sous Hamadi Jebali, affirmaient l'implication des forces de l'ordre du ministère de l'Intérieur, dirigé à l'époque par Ali Laârayedh qui s'est contenté de la célèbre justification faisant de lui la risée des réseaux sociaux : « Nous les attendions devant, ils nous ont surpris par derrière… »
Les quelques membres arrêtés et traduits devant la justice ont écopé de deux ans avec sursis. Un verdict qui avait soulevé l'indignation, la colère et les protestations des officiels américains, l'ambassadeur américain à Tunis en tête.
Toujours dans le sillage de cet assaut contre l'ambassade US, on signalera ce comportement laxiste des services de sécurité sous les ordres d'Ali Laârayedh à l'égard d'Abou Iyadh qui les aurait nargués, une première fois le 16 septembre 2012 en assistant aux funérailles des salafistes au cimetière d'El Jellaz et, et une seconde fois le 17 du même mois, en prononçant son discours à la Mosquée d'Al Fath avant d'en sortir au nez et à la barbe des policiers, pourtant assiégeant, en force et en grand nombre, la mosquée.
Bon à rappeler la déclaration du porte-parole du ministère de l'Intérieur à l'époque sur les ondes d'une radio de la place : « les forces de l'ordre déployées en grand nombre devant la mosquée Al Fath où avait lieu le discours d'Abou Iyadh, ont préféré ne pas entrer en confrontation avec le leader salafiste et ce, afin d'éviter tout débordement, à l'heure de sortie des bureaux, dans un endroit à forte affluence », a-t-il dit en substance avant d'ajouter qu'il s'agissait d'un « recul tactique afin de ne pas faire irruption dans la mosquée » !
Le 30 octobre 2012, place à une autre triste nuit à Douar Hicher avec des confrontations sanglantes.
Le 6 février 2013, eut lieu le premier vrai séisme ayant ébranlé tout le pays avec l'assassinat de Chokri Belaïd, dirigeant au Front Populaire et un des leaders de l'opposition démocrate. Cette tragédie, qui avait entraîné la démission de M. Jebali après avoir avoué publiquement l'échec de son cabinet, devait déboucher à l'avènement d'un gouvernement de technocrates sans appartenance partisane. Que nenni ! Et ce malgré les plus d'un million de personnes qui ont assisté à des funérailles mémorables.
Suite à quelques tours de prestidigitation, les Tunisiens ont eu à subir Ali Laârayedh au poste de chef du gouvernement. C'est dire que pour Ennahdha, celui qui commet le plus de bavures ne sera pas limogé, mais il est promu.
Premier résultat de cette promotion a été le tristement célèbre épisode du congrès des Ansar Al Chariâa qui, interdit à Kairouan, s'est finalement tenu le 19 mais 2013 à la Cité Ettadhamen, après avoir tenu en haleine tous les citoyens et fait mobiliser une dizaine de milliers de policiers dans la ville de Kairouan et ses environs. On a parlé d'arrestations, mais sans que personne n'en connaisse la suite.
Et le second séisme a eu lieu en ce 25 juillet 2013 avec l'assassinat de Mohamed Brahmi, élu à l'Assemblée nationale constituante et leader du Pari du Mouvement populaire. Basta ! C'est le mot d'ordre, lancé depuis, par l'opposition et toutes les forces démocrates réunies ainsi que les principales composantes de la société civile.
Entretemps, il y a eu, bien entendu les explosions de mines et les affrontements au Mont Chaâmbi qui ont endeuillé l'Armée et la Garde nationales avec la perte et la blessure de dizaines de leurs membres.
Or, jusque-là, Ameur Laârayedh nous parlait de la responsabilité « d'éléments religieux extrémistes » ! Jamais d'Ansar Al Chariâa…
On ne zappera pas, bien évidemment, les multiples découvertes de caches d'armes dans les quatre coins du pays, allant de Tunis à Médenine en passant par Le Kef et Ben Guerdane. Parfois, il s'est agi de véritable arsenal de guerre puisqu'on y recense des Kalachnikov, des pistolets de tous calibres, des roquettes RPG et même des lance-missiles !
Ceci nous amène à supposer que si une dizaine de caches d'armes ont été découvertes, combien d'autres ne le sont pas encore ?! Et si quelques dizaines de terroristes sont arrêtés combien d'autres sont encore en vadrouille ?
Ces points d'interrogations donnent froid au dos et laissent supposer que la période à venir peut nous réserver encore de nouvelles mauvaises surprises, si les destinées du pays et la responsabilité de sa sécurité sont toujours confiées à des dirigeants sans compétence. D'ailleurs ils le confirment, eux-mêmes en répétant, à tout bout de champ, qu'ils sont en train d'apprendre.
Or, la logique veut que s'ils ne sont pas compétents, ils n'avaient pas le droit de prendre les rênes du pouvoir avec pour seul critère, le nombre d'années passées en prison ou le degré de militantisme contre l'ancien régime.
Finalement, si certains pensent qu'Ali Laârayedh est un « homme d'Etat » - on se demande sur quels critères se sont-ils basés – la réalité et la suite des événements prouvent que sa nomination à la tête du département de l'Intérieur a été une grosse erreur, alors qu'il fallait y placer un technocrate, compétent et rompu aux rouages d'un tel poids lourd comme cela a été le cas avec le ministère de la Défense nationale. Une erreur encore plus grosse en le faisant promouvoir à la tête du gouvernement.
Et maintenant ?!...


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