Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a accordé une interview au journal londonien « Achark El Awsat » publiée le jeudi 19 septembre. M. Ayari est revenu sur la situation économique de la Tunisie, qu'il juge préoccupante. Chedly Ayari a insisté sur les difficultés économiques du pays et a affirmé qu'il était temps de passer à l'austérité en réduisant les dépenses de la caisse de compensation qu'il a comparées à « un cancer ». Il a ajouté que le gouvernement semblait prendre cette voie dans la préparation du budget 2014. Dans cette logique, le gouverneur de la BCT a déclaré qu'il ne pensait pas que la Tunisie avait les moyens d'augmenter les salaires en 2014. Concernant la dette extérieure tunisienne, Chedly Ayari s'est montré rassurant en affirmant que celle-ci oscillait entre 45% et 46%, ce qui est un taux raisonnable et parfaitement maîtrisable selon lui. Le gouverneur de la Banque Centrale s'est montré sévère avec la classe politique tunisienne en affirmant qu'il n'y avait pas de conscience de la gravité de la situation économique. Il s'est adressé à eux en ces mots : « Vous dépensez plus que vous ne le pouvez, la tarte que vous comptez vous partager n'existera même plus ». Chedly Ayari a déclaré que la situation économique était préoccupante et que l'économie du pays n'allait pas résister longtemps à l'absence de visibilité politique. Il a fixé fin 2013 comme dernier délai pour replacer l'économie au centre des préoccupations, afin de sauver le pays.