Au cours de la séance plénière tenue en ce mercredi 27 novembre, à l'Assemblée nationale constituante en vue de voter l'annulation des amendements opérés sur le règlement intérieur, des altercations ont eu lieu entre des députés et le président de l'Assemblée, Mustapha Ben Jaâfar. Ce dernier avait décidé qu'il n'y aura pas de discussion générale concernant les amendements en question mais uniquement un passage au vote. La décision de M. Ben Jaâfar a provoqué un tollé chez une belle frange des élus. Samia Abbou, du Courant Démocratique, a indiqué que si les amendements sur le réglement intérieur ont été considérés comme un coup d'Etat constitutionnel, alors la décision du président de l'ANC est un renversement contre ce coup d'Etat. La députée a tancé Mustapha Ben Jaâfar : « ceci est une affabulation de votre part M. le président ! » Omar Chetoui, député du parti CPR, a, quant à lui, menacé de quitter l'hémicycle, indigné par la décision du président de l'ANC. Sahbi Atig, président du bloc parlementaire d'Ennahdha, a formulé à ce titre une proposition afin d'apaiser les tensions, impliquant que chacun des président des groupes parlementaires aura le droit à une intervention pour discuter des amendements en question. Une proposition qui a été jugée « discriminatoire » par d'autres députés indépendants. Pour sa part, le député Tahar Hmila a, de même, vivement critiqué la décision de M. Ben Jaâfar en soulignant que l'ANC est probablement en train de recevoir des instructions de parties politiques extérieures, et qu'au quel cas, il faudra mettre fin aux travaux de l'Assemblée et désigner Béji Caïd Essebsi empereur de la Tunisie.
