Les délibérations et discussions des élus à l'ANC ont connu plusieurs moments forts, notamment suite aux évènements douloureux qui ont secoué le pays. On a déjà vu Iyed Dahmani, Samia Abbou et Aymen Zouagui, verser des larmes. Mais, c'était parfois, de vraies larmes et de vraies émotions et c'était, d'autres, des larmes de crocodile, du moins en apparence. Rappelons qu'en date du 29 novembre 2012, et de retour de Siliana après les fameux tirs de chevrotine, l'élu du parti Al Joumhouri, Iyed Dahmani avait déclaré "Il est hors de question de laisser passer ça avant de savoir, avant d'établir la vérité sur ceux qui ont rendu aveugles les enfants de Siliana, sur ceux qui ont fait pleurer les mères de Siliana !" Il était ensuite trop ému pour continuer de parler et fondit en larmes. Une scène, qui même visualisée longtemps après, est restée toujours très émouvante, car dénotant d'une grande sincérité. Ensuite, il y a eu un autre moment fort, lors de l'intervention de Mongi Rahoui, le weekend dernier, en réaction à l'accusation de Habib Ellouze à son encontre. M. Rahoui était très emporté et a exprimé une grande émotion et un sentiment fort d'injustice. L'élue Samia Abbou, se trouvant dans le champs de vision de la caméra, a été donc filmée. On l'a vue fondre spontanément en larmes. Elle pleurait en silence, cherchant pudiquement à camoufler son état d'âme. L'émotion était pourtant forte, car Mongi Rahoui était sincère et Samia Abbou devait l'être également. Par contre, lorsque l'élu Aymen Zouagui a pleuré hier à l'ANC, il ressemblait beaucoup plus à un gamin auquel on a confisqué le jouet ! il était debout, se donnant en spectacle, essuyant ses larmes avec les coudes. Un spectacle qui incite plus au rire qu'à l'émotion, bien que la cause de sa réaction soit d'une grande gravité, puisqu'il s'agissait d'une caricature portant atteinte au prophète Mohamed. Le pire dans cet incident c'est le fait que l'élu Abderraouf Ayadi soit à l'origine de la diffusion de cette caricature. Certes, la caricature heurte la sensibilité car elle touche au sacré, mais le fait de la diffuser en pleine séance de vote de la Constitution, ne peut viser d'autres objectifs que de semer la discorde et de ralentir l'opération de vote des articles. Que cherchait-il à prouver? Si ce n'est de créer un mouvement de panique au sein de l'ANC, d'autant plus que l'article qu'il voulait remettre en question, à savoir la criminalisation du "Takfir" est déjà voté et adopté.