Le leader du parti Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a donné, aujourd'hui 19 février 2014, une conférence de presse au cours de laquelle, il a abordé trois principaux sujets. Il a été question d'abord de la crise par laquelle passe le pays actuellement, qui est due, selon Caïd Essebsi, à la mauvaise gestion de la Troïka. Cependant, grâce au dialogue national et la société civile, il a été possible de redresser la barre, ajoute le président de Nidaa Tounes. Ensuite, Béji Caïd Essebsi a abordé la question du phénomène du terrorisme. « Il n'est pas clair si notre système est capable ou non de vaincre le terrorisme » déclare BCE avant d'ajouter que certaines personnes au sein de la Troïka ont laissé s'installer et proliférer le terrorisme. Il a souligné qu'il s'agit d'un phénomène international et que, pour cela, il faut penser à mettre en place une coordination régionale et internationale, notamment avec l'Algérie dont l'expérience dans ce domaine est fort appréciable. Par ailleurs, Béji Caïd Essebsi a évoqué l'Union pour la Tunisie en soulignant qu'elle est en train de grandir rapidement et représente une réponse à un besoin de la population. « De ce fait, l'UPT est devenue la cible de plusieurs critiques par certaines parties, dont politiques, que l'on pensait amies », s'étonne BCE. Il a ajouté que même certains médias sont devenus spécialistes en « Nidaa Tounes » et se permettent de prodiguer des conseils tandis qu'ils sont totalement déconnectés de la réalité. Le président de Nidaa Tounes a, en outre, confié qu'il a reçu des menaces de mort à la suite de l'annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle. Il a évoqué à ce titre, le conseiller du ministre des Affaires Religieuses qui a proféré des menaces à son encontre au cours d'un discours donné à l'avenue Habib Bourguiba. Béji Caïd Essebsi a conclu ce chapitre en disant que son parti continuera à travailler en dépit de toutes les menaces pesantes sur lui. « Il continuera à rayonner et à attirer des adhérents ». Dans le chapitre du nouveau gouvernement, BCE a salué Mehdi Jomâa en précisant que son parti ne l'a pas choisi mais qu'il le soutient fortement et qu'il continue avec son parti à lutter pour un gouvernement de compétences dans le cadre de la feuille de route. Caïd Essebsi a évoqué de même la révision des nominations, en l'occurrence au sein du ministère de l'Intérieur que Mehdi Jomâa a déjà entamée. Sur la question du conflit avec Al Jomhouri, BCE a dit qu'il n'y a aucun problème avec ce parti avec lequel Nidaa Tounes a collaboré dans le cadre de l'UPT. Il a ajouté que pour Nidaa Tounes il était question d'un front politique mais qu'Al Jomhouri a optait plutôt pour un front électoral. De ce fait, il a été décidé de constituer un front politique et électoral. « Toutefois, Al Jomhouri estimait qu'on ne préparait pas suffisamment les élections, donc ils ont préféré se retirer » précise BCE avant d'ajouter qu'ils continueront à respecter Al Jomhouri et que les relations demeureront bonnes bien loin de l'idée de l'exclure du Front du salut.