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Tunisie - Il était une fois un président…fantastique !
Publié dans Business News le 20 - 02 - 2014

Il était une fois un président. Depuis son ascension au pouvoir, ce président déclinait déjà des allures et des états d'âme de pucelle magnanime. Il ne voulait pas être un président comme les autres. C'est pourquoi il donne l'impression qu'il évolue, reclus, dans son bagne carthaginois comme à l'opposé de ses prédécesseurs d'autocrate. Ce président a renoncé aux gadgets benalistes et plus loin bourguibistes en préférant le mièvre au chiqué. Il en est bien heureux.
Ce président, faussement droit-de-l'hommiste, se complait à enfreindre l'ordre du système, les normes et l'étiquette. Il n'est pas uniquement question de cravate, de costumes aux prétentieuses allures et de cheveux coiffés à la James Dean. Ce président s'inscrit, scandaleusement, en faux dans la logique et la cohérence quant à ses épistémologies des domaines économique et social.
Hier encore, ce président, notre président de la République, Moncef Marzouki, a donné un discours dans le cadre d'une journée d'étude sur le système hydraulique tunisien. Un discours qui a flanqué la honte et la surprise à plus d'un, sauf à son cabinet, qui de toute évidence n'a pas la latitude nécessaire pour abréger au mieux la souffrance de l'auditoire de Marzouki lorsqu'il fait étalage de ses théories fantasmagoriques. Quelques extraits de ce discours méritent une attention singulière. Il y a là matière à s'en faire, à dire vrai : Moncef Marzouki entend, tout de bon, se présenter à la prochaine élection présidentielle.
« Le cerveau collectif est en train de pencher sur les questions hydrauliques y compris celles concernant les déperditions d'eau potable dans les toilettes » dixit le président de la République écolo. « Le cerveau collectif » a clairement senti le danger selon Moncef Marzouki, et que de ce fait, les cellules de ce cerveau sont en pleine gestation et louvoiement pour inférer que la problématique des ressources hydrauliques est bien réelle. Grimaces consternées et abêties ! Rien qu'à entendre les propos du président de la République, on penserait que tous les décodeurs du monde ne sauront traduire ses déclarations farfelues.
Mais ce n'est pas tout. Les théories marzoukiennes ne revêtent pas uniquement l'aspect de l'absurdité, elles sont, qui plus est, cataclysmiques. Oui, à entendre le président de la République, l'envie devient pressante de dire : « on va tous mourir ». « D'ici vingt ans, nous allons mourir de soif, car il n'y aura plus d'eau potable, d'ici à vingt ans, tout Carthage sera désert car il n'y aura plus une seule goutte d'eau. », dit encore le président aux balivernes non fort rassurantes ! Cette déclaration donne froid au dos. Vingt ans passent très vite et si la théorie du président est vérifiée, l'avenir de la Tunisie dans le domaine économique et social est, à cet effet, dramatique et obscur. Mais, qu'est-ce qui a pris Moncef Marzouki de faire pareille déclaration alarmiste sans pour autant l'assortir d'une solution ou de quelques scénarios de repêchage d'une plausible catastrophe naturelle ? Si, bien entendu, il y en avait une.
« Et maintenant, nous vivons la troisième phase du raisonnement des catastrophes naturelles, ce qui signifie que d'ici une vingtaine d'années, nous aurons disparu car nous n'aurons pas trouvé quoi boire» On se croirait, indubitablement, dans le neuvième cercle de l'enfer ! Un président de la République, se tenant d'un droit hésitant, déclare à son peuple nécessiteux, qu'il va mourir dans une vingt années, mourir de soif, quelle horreur ! Et c'est bien là qu'une question bellement légitime s'impose : où est donc passé le service de presse et de communication de la présidence de la République qui, manifestement, ne remplit même pas sa mission essentielle. C'est connu, un président de la République n'écrit pas, lui-même, ses discours, de surcroit, dans le cadre de manifestation telle que celle de la journée d'étude sur le système hydraulique tunisien. Une horde de conseillers en tous genres mais cela n'a pas suffi pour recadrer Moncef Marzouki, un fervent supporter des lâchages en matière de théories burlesques. Pourtant, de toute évidence, il n'y a pas de camisole sur mesure pour le président de la République qui saurait lui faire contenir sa fantaisie.
Nombreux ont été d'un commentaire classique quant au discours de Moncef Marzouki : « il commence déjà sa campagne électorale, sur le dos du contribuable par surcroît, il balance déjà ses concepts populistes à deux balles… » Oui cela tient la route, il est probable que le président de la République se soit déjà lancé, dans sa campagne pour la prochaine élection. C'est que le siège de Carthage est si confortable, qu'il est quasiment affligeant pour lui, de patienter pour faire les choses en règle, de manière loyale et transparente. Moncef Marzouki est tombé amoureux de la présidence de la République, tellement cela l'a rendu insensé, par fréquents moments. Néanmoins, il ne s'agit pas d'un jeu d'enfant. La présidence de la République est une énorme responsabilité conséquente.
Se hasarder à débiter des théories hallucinantes, bafouer les codes de l'institution présidentielle jusqu'à pousser le peuple à regretter la classe et l'élégance de Ben Ali, ne pas bouger le petit doigt pour laisser la trace de son passage en contribuant à l'amélioration du quotidien du « zaweli », est juste révoltant au même titre que l'oppression de Ben Ali. Non, ce n'est pas de l'exagération, Moncef Marzouki, de par son comportement et sa logique, fait de la Tunisie et de son peuple, une belle risée. Alors de grâce, monsieur le président ayez pitié de votre humble peuple suffisamment appauvri moralement et socialement, et reconsidérez l'idée de présenter votre candidature à l'élection présidentielle, vous rendrez bien service à vous-même et à la Tunisie.


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