Dans un extrait du livre paru récemment de David Thomson, journaliste à RFI et France 24, intitulé « Les français jihadistes », l'auteur évoque l'épisode de l'attaque contre l'ambassade américaine en Tunisie, en relatant la réaction de Moncef Marzouki face aux événements. Le journaliste affirme que Hillary Clinton, alors Secrétaire d'Etat, avait contacté en personne le président tunisien en lui enjoignant de prendre des mesures urgentes afin d'exfiltrer l'ambassadeur américain en danger. David Thomson précise que personne à Tunis « n'a cru bon de déranger » Marzouki pour l'informer des événements. Il a d'ailleurs souligné sur un ton satirique, que les tunisiens surnommaient leur président le Tartour, un pantin qui n'a pas de prérogatives. Afin d'illustrer ses propos, le journaliste français s'appuie sur une confidence faite par Marzouki en janvier 2013, à l'occasion d'un déjeuner organisé au palais de Carthage, à des journalistes étrangers basés à Tunis. Voici la retranscription de la déclaration de Moncef Marzouki : « Je faisais la sieste après manger, j'avais demandé à ne pas être dérangé, j'avais une grosse migraine ce jour-là ».