Moncef Marzouki a décoré, jeudi 3 avril, l'Emir du Qatar des insignes du Grand cordon de l'Ordre de la République. Aucune explication officielle n'a été donnée quant aux raisons de cette décoration des plus grands insignes de la République. L'Emir est encore jeune et vient à peine d'être nommé. Les contributions du Qatar à l'économie tunisienne sont très faibles, comparativement à ce que cet émirat investit en France ou ailleurs. Même ses crédits ont été accordés avec des taux d'intérêt ordinaires. A moins que Moncef Marzouki n'ait été rassuré quant à la libération de ce poète qatari emprisonné pour avoir fait l'éloge de la révolution tunisienne. Ou bien qu'il ait eu enfin l'assurance que notre compatriote journaliste Ahmed Bouneb a été enfin autorisé à quitter le Qatar pour rentrer chez lui. Mais jusqu'à nouvel ordre, rien de cela n'est arrivé. Moncef Marzouki ne fait que donner l'impression de chercher à remercier les parents du jeune Emir. Le père lui ayant appris à saluer et la mère lui avait offert, chez elle un jour à Doha, le thé. Mais que viennent faire la République et ses prestigieuses traditions dans tout cela ?
