Licenciées par LATelec Fouchana, filiale de la société française Latécoère qui travaille pour le compte d'Airbus, les ouvrières et syndicalistes de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) ont décidé d'entrer en grève de la faim illimitée. Elles réclament, selon un communiqué parvenu à Business News le 18 juin 2014, leur réhabilitation à leur travail, le droit à une représentation syndicale indépendante des instances patronales et le respect par les multinationales du droit international du Travail et du droit syndical en particulier. En effet, selon le témoignage à Business News de Monia Dridi, l'une des licenciées, la société a intenté un procès à l'encontre de deux syndicalistes Sonia Jebali et elle même ainsi qu'à deux autres employés, leur reprochant entre autres d'avoir porté atteinte à l'image de marque de l'entreprise. Trois d'entre elles ont été relaxées par la justice alors que la 4ème a été condamnée à 100 dinars d'amende. Ces 4 ouvrières ont été renvoyées depuis le 15 avril dernier et réclament leur réintégration. Ainsi et après avoir épuisé tous les moyens légaux pour défendre leur droit au travail et à une représentation syndicale indépendante au sein de l'entreprise, elles ont décidé de mener cette action, considérant leur licenciement comme étant «abusif et sans fondement légal» et «portant atteinte aux droits humains fondamentaux des travailleurs». A lire également : Hammami et Mélenchon dénoncent les poursuites contre deux syndicalistes tunisiennes