Une grève a été décrétée par l'Union régionale des travailleurs tunisiens de Ben Arous les 16 et 17 juillet courants dans la société française Latécoère qui travaille pour le compte d'Airbus. Dans un communiqué daté du 2 juillet, le syndicat explique cette grève par le maintien de la direction générale de Latécoère de sa décision de non réhabilitation de 4 employées (2 ouvrières et 2 syndicalistes) licenciées par LATelec Fouchana, filiale de Latécoère, ainsi que par la détérioration du climat social dans l'entreprise. L'histoire a commencé depuis quelques mois. Latécoère n'aurait pas apprécié la création d'un syndicat estimant que certaines actions ont porté atteinte à l'image de marque de l'entreprise. Dans la foulée, 10 employés ont été licencié. Suite à la mise en place d'un réseau de solidarité, intégrant syndicalistes tunisiens et français, via notamment la CGT Latécoère, la CGT Dassault ou la CGT Airbus, militants, intellectuels, hommes et femmes politiques tunisiens et français etc., la société a accepté de réintégrer le 5 mars dernier six syndicalistes, tout en refusant de réintégrer les autres. Après avoir tout tenté, les 4 femmes sont entrées en grève de la faim, le 18 juin 2014, pour demander leur réhabilitation à leur travail. L'état de santé de l'une des syndicalistes licenciée, Sonia Jbeli, s'est détérioré le 29 juin dernier, selon l'UGTT, et des médecins de la protection civile ont dû intervenir.