Dans une déclaration accordée à Business News, mercredi 1er octobre 2014, Imed Belkhamsa avocat de Hager Ben Cheikh Ahmed, est revenu sur l'information selon laquelle, le Tribunal administratif aurait rejeté hier, mardi 30 septembre 2014, la plainte de sa cliente contre la HAICA suite à la nomination au poste de PDG de la radio tunisienne d'Abderrazak Tabib. Me. Belkhamsa a indiqué que l'une des deux plaintes déposées a été rejetée. Il s'agit de la suspension de l'exécution de la décision de nomination du PDG de la radio. Contactée par Business News, Mme Ben Cheikh nous explique qu'elle a déposé deux plaintes. Outre la plainte de suspension, rejetée par le Tribunal, celle-ci a déposé un recours pour excès de pouvoir contre la HAICA et la présidence du gouvernement. Concernant la suspension de la nomination, Hager Ben Cheikh Ahmed, également juriste, a précisé que le juge ne peut pas s'immiscer dans le fond de l'affaire, et qu'il doit juger selon les éléments qui sont présentés. Or « comme l'affaire est compliquée, le juge ne peut pas décider la suspension ou le sursis de l'exécution de la décision sauf s'il regarde dans le fond », a-t-elle souligné. Elle affirme également qu'il y avait deux autres candidates, et qu'elle disposait du dossier le plus valable alors qu'elle n'a pas été retenue. Elle déclare également que les candidats ont été « pris en otage » pendant cinq mois sans qu'ils ne soient informés ou appelés à un entretien. « Je sais que mon dossier a été tronqué au niveau du bureau d'ordre pour que ma candidature ne passe pas », a-t-elle indiqué. Par ailleurs, Mme ben Cheikh Ahmed nous confirme que le juge ne s'est pas encore prononcé en ce qui concerne le recours pour excès de pouvoir. « Je dispose de plusieurs arguments. J'ai cité les articles 15, 21 et 46 de la constitution, à savoir, le principe de légalité, violation du principe d'égalité des chances entre les deux sexes et violation du principe de neutralité, de transparence et du droit à l'accès à l'information ». Finalement, Hager Ben Cheikh Ahmed nous confie que si elle a déposé recours, ce n'est pas pour le poste en lui-même, mais pour le principe et afin de garantir l'indépendance des institutions : « Je considère que j'ai été écartée injustement ». I.L.