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De grâce, apprenez à mentir !
Publié dans Business News le 08 - 10 - 2014

Le spectacle donné par les candidats aux législatives à travers les spots télévisés est tout simplement affligeant. Hormis quelques uns qui se sortent indemnes de cet exercice pourtant essentiel, la grande majorité tombe dans l'hésitation ou pire, dans le ridicule. Voici quelques règles à respecter lorsqu'on se met devant une caméra et que l'on tente de convaincre un peuple.
1 – N'utilisez pas une langue que vous ne maîtrisez pas
Peut-être pensez-vous que ce conseil n'a pas lieu d'être puisque c'est l'évidence même. Pourtant, ce n'est pas le cas. Quand on regarde le spot de campagne de Sihem Badi par exemple, on peut se rendre compte que les années passées en France ne permettent pas forcément d'avoir une bonne maîtrise de la langue de Molière. On ne dit pas « la présidence pour la République » mais on dit « la présidence de la République ». On pourrait mettre cela sur le dos du trac devant la caméra mais l'ancienne ministre est une habituée des plateaux, elle ne devrait pas dire des phrases comme : « Aujourd'hui le CPR vous convie à voter pour lui pour pas trahir vos voix et votre confiance, pour vous, pour vos enfants… »
2 – Evitez les présentations théâtrales
Déjà que l'électeur ne vous prend pas trop au sérieux, évitez autant que possible de le conforter dans son a priori. Quand on fait un speech censé séduire les électeurs et les inciter à voter pour vous, on ne se met pas du scotch sur le visage et on ne déchire pas des feuilles. Si c'est le côté impressionnant qui est recherché, c'est raté. Cela fait juste rire ! Si c'est le côté esthétique qui est dans le viseur, il faudrait sérieusement réviser les codes !
3 – Faites attention à ce que vous portez
Encore un aspect qui pourrait sembler évident, mais malheureusement, nos candidats ont besoin d'une mise au point vestimentaire. Quand un homme se présente à nous en chemise, cravate et chachia grossièrement posée sur la tête, on ne peut pas s'identifier à lui. Un chef d'entreprise ne recruterait pas une personne qui se présente en entretien habillée de la sorte. Il est difficile de séduire une femme avec cet accoutrement. Donc, par conséquent, il est difficile de convaincre des électeurs en étant habillé de cette manière. Votre discours est déjà assez agressif comme ça, n'agressez pas aussi le téléspectateur avec votre tenue.
4 – Ne mentez pas ou apprenez à bien mentir !
Quand une personne vient nous convaincre en mentant effrontément, le moins que l'on puisse dire est que c'est contreproductif. Quand un moustachu vient proclamer que Larbi Nasra est l'architecte et le stratège de la révolution, qu'il a combattu l'ancien régime de Ben Ali et qu'il a œuvré pour la liberté de la presse, on ne peut que rire. Mas malheureusement, le rire est chassé par un profond dépit. De grâce, apprenez à mentir !
5 – N'oubliez pas d'être cohérents
Il s'agit ici d'une cohérence entre ce que le parti promet et présente comme programme et ce qu'il fait en réalité. Quand on fait son beurre sur l'intégrité, et la fidélité aux objectifs de la révolution, quand on se construit une image d'incorruptible blanc comme neige qui a consacré des années à défendre des valeurs et des principes, on n'oublie pas de payer son loyer. Par conséquent, quand on sait que Abderraouf Ayadi, président du parti Wafa, a été condamné en justice pour non-paiement de loyer, il devient difficile pour les candidats de venir nous parler de la bonne gestion économique et budgétaire de la Tunisie ! Donc, soyez cohérents avant de dire n'importe quoi !
6 – Evitez les recettes faciles et les slogans à deux balles
Pour illustrer ce conseil, nous allons prendre en exemple le spot de la candidate d'Ennahdha sur la circonscription France 1, Saida Ounissi. Dans son speech, prononcé en arabe et en français de manière excellente, Saida Ounissi cite un exemple cher aux islamistes, celui de la Turquie. Voilà ce qu'elle dit : « La Turquie est devenu une puissance économique en quelques années parce qu'elle a été gouvernée par des gens compétents et qui craignent Dieu ». C'est justement cette dernière partie qui cloche. Le slogan selon lequel ceux qui craignent Dieu réussissent à gérer un pays et à le faire évoluer est un slogan creux et vide de sens. D'ailleurs, Ennahdha a montré à quel point ce slogan est faux après 3 ans au pouvoir. Rappelons également que la campagne de 2011 d'Ennahdha a été faite sur la base de cette supercherie des gens pieux qui vont sortir le pays de sa torpeur. Donc, arrêtez de mêler la religion à la politique et puis souvenez-vous de votre slogan : « L'amour de la Tunisie, ce n'est pas des paroles », n'est ce pas ?
7 – Surveillez le ton avec lequel vous parlez
Rappelez-vous : votre mission première à travers ce spot est de convaincre et de séduire. Il faut garder cela en tête avant de passer devant la caméra. Apparemment, ça n'a pas été le cas de tout le monde. C'est la seule explication que l'on peut trouver à ceux qui se mettent devant une caméra et commencent à nous brailler dessus, presque à nous engueuler. En criant, vous devenez complètement inaudibles. On ne peut même plus comprendre les inepties que le pote qui a fait des études dans le quartier vous a écrites !
8 – Levez la tête et regardez nous dans les yeux
En théorie, un candidat devrait être habité par son projet, imprégné profondément des valeurs et des principes qu'il défend…mais en théorie, tout se passe bien ! Une majorité de candidats ne peuvent pas regarder la caméra et nous parlent en lisant le papier qu'ils ont apporté avec eux. Pour nous électeurs, au lieu de voir des yeux et des visages, nous voyons des sommets de crâne. Imaginez-vous une mère qui a besoin de notes pour parler de ses enfants ? Cela devrait être la même chose pour un candidat qui porte un projet. En théorie, bien sûr.
9 – Faites attention à ce que vous mangez avant de passer devant la caméra
Un rot ou un hoquet en pleine déclaration au peuple seraient du plus mauvais effet. On a peut être du mal à le croire mais pourtant, certains candidats ont eu des soucis de ce type à l'enregistrement de leur spot. Lorsque vous devez vous adresser au peuple, évitez de manger une ojja merguez avant de vous rendre au siège de la télévision nationale.
10 – Faites attention à votre gestuelle
Dans des contrées plus aguerries à l'exercice de l'adresse au peuple, la gestuelle est étudiée soigneusement. Chez nous, on n'en est pas encore là. Cependant, il faudrait quand même faire de sorte que la gestuelle corresponde au discours prononcé. Par exemple, quand le candidat dit que son parti tend les mains au peuple et qu'il fait le geste deux secondes plus tard, ça n'a pas grand sens. Un peu de concentration ne ferait pas de mal.


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