Masood Ahmed, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au sein du fonds monétaire international (FMI), a indiqué que la vision économique du gouvernement tunisien en place, constitue une bonne feuille de route. « Cette vision correspond au programme de réformes appuyé par le FMI », a-t-il dit, dans une interview accordée à TAP et publiée aujourd'hui 9 novembre 2014. Masood Ahmed a assuré que ladite institution est « prête à apporter son aide à la Tunisie, et ce, en lui fournissant des conseils et de l'assistance technique et financière ». Et d'ajouter qu'«il est essentiel de poursuivre la mise en œuvre de la politique économique et des réformes, tant au niveau du nouveau Parlement que du nouveau gouvernement, pour que la population tunisienne puisse ressentir une amélioration de la vie quotidienne», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le responsable au FMI, affirmé la disposition de l'institution de Bretton Woods de conclure un nouveau programme pour soutenir le gouvernement face aux difficultés financières qui persisteront en 2015, et probablement durant les trois ou quatre années suivantes. «Le FMI appuie le programme économique du gouvernement tunisien», a-t-il précisé, estimant que la mise en œuvre de solides politiques macroéconomiques et réformes structurelles, conjuguée à l'aide financière du FMI, permettra de réduire la vulnérabilité liée à la conjoncture extérieure incertaine et à la transition politique, de manière à contribuer à rétablir la confiance des investisseurs. Il a souligné que la Tunisie n'a pas sollicité de nouveau programme, ni d'extension du programme actuel, mais le FMI « reste prêt à continuer à apporter son aide en fournissant des conseils, ainsi que de l'assistance technique et financière ». «Une bonne gouvernance, un état transparent, un climat d'investissement favorable, un système bancaire sain et des filets de protection pour les populations vulnérables, sont des conditions nécessaires pour que la croissance et la prospérité soient partagées par le plus grand nombre», ajoute le responsable au FMI. L'adoption de la stratégie bancaire et les plans de restructuration de deux banques publiques est une étape importante, mais insuffisante, estime le responsable. Pour rappel les banques dont les plans de restructuration ont été adoptés sont la société tunisienne de banque (STB) et la banque de l'habitat (BH). L'adoption du nouveau dispositif de partenariat public/privé, la loi sur la concurrence, le code des investissements et la loi sur les faillites, permettront « d'accélérer les réformes structurelles qui favoriseront le développement du secteur privé et amélioreront le climat des affaires », a-t-il encore indiqué.
