Kalthoum Badreddine, membre du Conseil de la choura d'Ennahdha et présidente de la commission de la législation générale à l'ANC est revenue, dans une déclaration accordée à la TAP, dimanche 9 novembre 2014, sur la décision prise par son mouvement quant au fait de ne soutenir aucun candidat pour l'élection présidentielle. La dirigeante islamiste a exprimé son désaccord avec cette décision, affirmant qu'Ennahdha « aurait dû déclarer son soutien à un candidat ou plus », et ce afin d'éviter le « Taghaouel » (NDLR. Omnipotence). Mme. Badreddine a estimé qu'il n'est pas conseillé de prendre ses distances sur cette question, en cette étape. Et d'ajouter, que son parti se devait plutôt de soutenir une personnalité qui assurerait l'équilibre entre les pouvoirs et ne s'opposerait pas aux objectifs de la révolution. Selon la députée d'Ennahdha, son mouvement n'a pas été clair dans ses choix pour contrer « l'hégémonie de n'importe quel parti », rappelant l'appel qu'elle avait lancé avec 28 autres membres du Conseil de la choura sur la nécessité de soutenir un ou plusieurs candidats. A savoir que, lors du dernier vote du Conseil, 72 voix se sont prononcées contre le soutien d'un candidat et 29 voix pour. Par ailleurs, Kalthoum Badreddine a nié que la libération d'initiative soit motivée par «la volonté d'Ennahdha de laisser la porte ouverte à une éventuelle coalition avec Nidaa Tounes pour former le prochain gouvernement ». Elle a finalement souligné que cette question ne se pose pas actuellement et que tout sera mis au clair à l'issue des résultats de la présidentielle.