Des propositions ont été soumises aux dirigeants de Nidaa Tounes pour que Ahmed Néjib Chebbi préside l'Instance vérité et Dignité (IVD). L'instance est quasiment en panne et n'a pas vraiment avancé dans les dossiers dont elle a été chargée. Créée en décembre 2013, ses activités ont officiellement démarré en juin 2014. Depuis, et à l'exception de quelques stages à l'étranger pour ses membres, on n'entend vraiment parler de l'IVD que lors des démissions de ses membres. Il y en a eu trois jusque là. "Conscient de l'importance de la justice transitionnelle", comme il l'a déjà déclaré, Béji Caïd Essebsi, président de Nidaa Tounes, a déjà évoqué le sujet et envisage de pencher sérieusement sur le dossier en proposant, au futur parlement, une réforme de la loi votée en urgence et dans la précipitation l'année dernière dans la foulée de la publication du Livre noir de la présidence de la République. Il s'agira de mettre des compétences ne trainant pas de casseroles et n'ayant pas de controverse autour d'elles. La dernière démissionnaire de l'IVD, Noura Borsali, a cité d'ailleurs ce point de réforme de la loi dans son communiqué après son départ. Ahmed Néjib Chebbi serait donc parfait pour le poste, d'après ceux qui l'ont proposé à Nidaa. Avocat, militant farouche, défenseur sincère des Droits de l'Homme et sans contrepartie et, surtout, n'ayant jamais été suspecté de collaborer avec des entités étrangères. Ahmed Néjib Chebbi a promis de quitter la scène politique s'il échoue dans la présidentielle. Son savoir-faire, sa notoriété et ses compétences certaines en matière de défense des Droits de l'Homme pourraient faire de lui le candidat idéal pour la présidence de l'IVD. N.B.
