En cette période d'entre-deux tours, plusieurs militants de Nidaa Tounes ont reçu des menaces anonymes. Certains ont été menacés par lettre. D'autres par texto. Hichem Kadhraoui, Riadh Bouiiz, Salah Arigua et Karim Jemili, membres du parti Nidaa ont tous vu leurs noms figurer dans une même lettre de menace, rédigée à la main, trouvée par le coordinateur de Nidaa à Menzel Jamil. « Aux mécréants, traitres et collabos, vous serez punis sans pitié ! Nous vous tenons à l'œil depuis un moment […]. Vous serez bientôt exilés ! Ce pays est une terre d'Islam. Pas de place aux mécréants parmi nous. Votre Nidaa ne vous sera d'aucun secours ! Ce Nidaa (NDLR : le mot nidaa signifie appel en arabe) vous devriez plutôt l'appeler « appel à l'incroyance et à l'hypocrisie ». Nous, les partisans de ce pays, nous vous punirons ! » a-t-on écrit dans la lettre. Et de conclure « Nous ne craignons ni « taghout » (en référence aux institutions sécuritaires de l'Etat) ni autre. Bientôt, on vous fera payer ! ». On apprend également que des textos de menace avaient été envoyés à la coordinatrice de Nidaa à Tinja et d'autres similaires ont été adressés aux coordinateurs du parti à Manzel Bourguiba et Sejnane.
