En cette journée mondiale des droits de l'Homme, mercredi 10 décembre 2014, l'ancien ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle de la Troïka et actuel cadre d'Ennahdha, Sami Dilou, s'est étonné de voir « les politiques jugés sur une parole». « Jugez-nous sur le fond de nos pensées» a-t-il dit. Les invités du plateau de « Klem Eness » sur la chaîne El Hiwar Ettounsi ont été appelés à s'exprimer autour du sujet des droits de l'Homme et des libertés individuelles. Samir Dilou a été interrogé par l'avocate et chroniqueuse, Maya Ksouri, sur son interprétation de l'effervescence des mises en garde, émises par d'anciens dirigeants de la Troïka, contre « une éventuelle répression des libertés après les élections » alors que lui-même a adopté des positions plutôt controversées quand il occupait le poste de ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle. Parmi les points abordés, ses déclarations dans des médias étrangers suite à la polémique suscitée par l'interdiction du port du niqab à l'université de La Manouba. Etonné de voir l'avocate citer des déclarations qui remontent à un certain temps, Dilou a déclaré : « L'un des travers de la politique aujourd'hui est de voir les acteurs jugés en fonction d'une parole. Il faut contextualiser leurs propos. Jugez-nous plutôt sur le fond de nos pensées » a-t-il dit.