Anthony Bellanger, journaliste et historien français, est revenu, lundi 22 décembre 2014, sur l'élection présidentielle en Tunisie dans l'émission géopolitique sur France inter où il a déclaré : « Les Tunisiens ont voté comme les Suisses. » Le journaliste a indiqué que les Tunisiens ont fait le choix d'envoyer « un vieillard de 89 ans au palais de Carthage au lieu d'envoyer Moncef Marzouki » soulignant que ce dernier finira par « admettre sa défaite et appeler le vainqueur. » Anthony Bellanger explique que les Tunisiens ont bien été inspirés à travers le choix d' « un vieillard qui n'a plus rien à prouver, rien à gagner. Ils ont élu un pape de transition » dit-il en ajoutant que Béji Caïd Essebsi ne fera pas de second mandat, raisonnablement. Anthony Bellanger a qualifié de même BCE de sorte de « père de la patrie » faisant le lien entre le passé bourguibiste et l'avenir d'un peuple de jeunes. Le journaliste explique, par la suite, comment les Tunisiens ont voté comme les Suisses : « C'est ce qui rend cette élection extraordinaire : ces résultats sont presque aussi ennuyeux à commenter qu'une élection suisse ou néerlandaise. En clair, les Tunisiens ont voté comme des Suisses ! C'est à dire qu'ils ont pesé leur vote, ménagé du suspense pour bien faire comprendre qu'en démocratie rien n'est jamais acquis. » Anthony Bellanger a souligné, en outre, que les Tunisiens ont décidé de choisir le candidat le plus raisonnable en tenant compte des circonstances, le tout sans passer par la case humiliation du candidat adverse. Le journaliste revient de même sur le taux de participation qu'il qualifie d' « impeccable » et ce, en dépit des menaces terroristes et de la crise économique. « Que ce soit clair, quand je dis que les Tunisiens ont voté comme des Suisses, c'est un compliment dans ma bouche ! Et vous avez raison, c'est unique dans la région. Dans tous les autres pays du Printemps arabe, on compte aujourd'hui les morts » a ajouté Anthony Bellanger.