Le président de la République sortant, Moncef Marzouki a indiqué lors d'un discours prononcé aujourd'hui mercredi 24 décembre 2014, qu'il a décidé de ne pas présenter de recours portant sur le déroulement du second tour de la présidentielle mais de porter plainte auprès de la justice judiciaire. Moncef Marzouki a condamné, également, les actes de violence ayant atteint certains sièges d'institutions publiques et postes de police expliquant qu'il est « l'élève de Mandela et Ghandi et n'accepte pas la violence ». « Maintenant venons-en aux causes de ces mouvements de protestation, à savoir : les dépassements notés lors du second tour de la présidentielle, et la je me retrouve entre le marteau et l'enclume : si je décide de déposer des recours, je ralentirai l'achèvement de la période de transition de plusieurs semaines encore sachant que la situation actuelle ne le permet pas. Et si nous laissons passer ces dépassements, et faisons mine de rien cela serait injuste » a précisé Moncef Marzouki. Et d'ajouter que les difficultés de la vie lui ont appris à traiter les choses avec raison ce qui implique de faire prévaloir le plus important à l'important. « Et le plus important est la stabilité sécuritaire, l'union nationale et procéder à la passation de pouvoir le plus tôt possible » a expliqué Moncef Marzouki. Et de poursuivre : « l'important maintenant réside dans le fait de rendre justice aux démocrates et à moi-même. De ce fait, la solution que j'ai trouvée est celle d'abandonner les recours et de passer le pouvoir pour l'amour de la Tunisie, de la stabilité et la paix sociale. Je garde donc ma position initiale. » Le président sortant a ajouté qu'afin de pouvoir apprendre des dépassements constatés, dans chacun d'entre eux, une plainte sera déposée auprès des tribunaux de tutelle. « Je suis convaincu que justice me sera rendue. L'essentiel est que nous apprenions de ces erreurs. L'initiative que j'ai lancée n'a pour but que de consacrer la démocratie et la réalisation des objectifs de la révolution » a indiqué Moncef Marzouki. Le président sortant a lancé, vers la fin de son allocution, un appel aux habitants de Kébili dans la région du Sud dont il est originaire afin qu'ils mettent fin aux mouvements de protestation et optent pour le calme.