La juge Kalthoum Kannou, ancienne présidente de l'Association des magistrats tunisiens, a réitéré ses réserves quant à la nomination de Nejem Gharsalli au ministère de l'Intérieur au sein du nouveau gouvernement de Habib Essid. Dans un communiqué adressé aujourd'hui, mercredi 4 février 2015, aux députés du Parlement, la juge a appelé à être entendue par un comité d'investigation qui sera formé au sein de l'ARP. Tout en rappelant « les importantes réserves émises contre la nomination de Nejem Gharsalli par des parties judiciaires dont notamment l'Association des magistrats tunisiens et l'Observatoire tunisien de l'indépendance de la magistrature », Mme Kannou accuse M. Gharsalli d'avoir été responsable, durant l'ancien régime, de répression contre ses confrères. En effet, toujours selon Mme Kannou, Nejem Gharsalli aurait empêché les juges d'exercer leur droit de s'exprimer et de se réunir et aurait perpétré d'autres « graves violations de la loi et des droits de l'Homme » et ce, en suivant des directives émises, à l'époque par le ministère de la Justice.