Le secrétaire général d'Al Massar, Samir Taïeb est revenu, jeudi 12 février 2015, sur la position de son parti concernant le nouveau gouvernement Essid. Intervenant sur Shems FM, Samir Taïeb affirme que sa formation a refusé de faire partie de l'équipe gouvernementale à cause de la participation d'Ennahdha. En effet, le leader souligne que la non-participation d'Ennahdha était l'une des conditions d'Al Massar, rappelant son positionnement de la Troïka, et son échec à l'exercice du pouvoir : « Il s'agit d'une situation illogique. La position naturelle d'Ennahdha devait être dans l'opposition et non dans le gouvernement. On pourrait dire dans ce cas, que l'alternance au pouvoir a échoué ». Samir Taïeb cite l'exemple français en ces termes : « Quand le parti socialiste gagne les élections, la droite se range dans l'opposition et n'intègre pas le gouvernement. La situation actuelle du paysage politique en Tunisie pourrait mener à l'affaiblissement de l'opposition ». Le secrétaire général d'Al Massar assure qu'en passant en revue la composition du gouvernement, il a l'impression qu'Ennahdha a gagné les élections et non pas Nidaa Tounes. Il révèle en outre, que c'est le parti islamiste qui avait imposé la nomination de Mohamed Najem Gharsalli à la tête du ministère de l'Intérieur. Selon lui, Ennahdha s'est assuré la mainmise sur le ministère à cause du dossier, toujours ouvert, de la sécurité parallèle. Samir Taïeb a conclu en rappelant également, l'exclusion de la militante féministe Khadija Chérif du ministère de la Femme, suite à un veto d'Ennahdha.