Le plateau « 7/24 », organisé par la chaîne Al Hiwar ettounsi, ce soir du lundi 1er juin 2015, a été marqué par une certaine tension due, en grande partie, à l'énervement du représentant du syndicat général de l'enseignement de base, Mohamed Hlayem, face au journaliste, Mohamed Boughalleb, en présence de Mehdi Ben Gharbia, élu de l'Alliance démocratique à l'ARP, et, bien entendu, Elyès Gharbi, animateur de l'émission. Le débat a été marqué par un dialogue de sourds entre le côté syndical et les autres. Le représentant du syndicat a tenu des propos durs et intransigeants : « Ou on obtient gain de cause pour nos revendications, ou bien il n'y aura pas d'examens », n'a cessé de marteler M. Hlayem, avant d'ajouter que la faute incombe au gouvernement qui refuse d'honorer ses engagements précédents et refuse de négocier avec la partie syndicale. Mehdi en Gharbia a eu beau affirmer qu'en donnant satisfaction aux réclamations des instituteurs, qui nécessitent un paquet de pas moins de 220 millions de dinars, cela ouvrirait la voie à d'autres corporations pour en faire de même, ce qui pourrait entraîner un effet boule de neige que le gouvernement ne pourrait pas supporter. Mehdi Ben Gharbia a eu beau dire que l'action du syndicat de l'enseignement de base, après celle de celui de l'enseignement secondaire, ne bénéficie pas de la bénédiction de l'opinion publique et encore moins de la direction de l'UGTT qui considère toute atteinte aux examens comme étant une ligne rouge à ne pas franchir. Mais Mohamed Hlayem semblait être sûr de la « victoire » et d'un recul de dernière minute de la part du ministère de l'Education et du gouvernement en général, puisqu'il n'a pas arrêté de s'attaquer au gouvernement à travers Mohamed Boughalleb envers qui il a manqué de correction, ce qui a failli provoquer l'incident. Alors, grève administrative ou examens ? Les délais sont courts pour que la question soit tranchée dans un sens comme dans l'autre.