La mésaventure du nouvel Airbus A330-200 "Tunis" de Tunisair a été au centre d'une interview accordée par la directrice de la communication et des relations extérieures de Tunisair, Imen Amara, à l'émission Ahla Sbeh de Mariem Belkadhi sur Mosaïque Fm, ce vendredi 12 juin 2015. Mme Amara a répété pratiquement les mêmes détails qu'elle avait donnés à Business News la veille : qu'il s'agit d'une «manœuvre malencontreuse» due à une erreur humaine, que l'avion n'a «aucun dégât, contrairement à ce qui a été dit» et qu'il y a juste eu le déchargement des extincteurs dans la soute à bagages, entrainant l'abaissement des masques à oxygène. Donc, l'avion retournera à Toulouse pour recharger les extincteurs (une opération qui ne peut se faire que là bas), dès qu'il y aura une plage au niveau d'Airbus.
Le vol est prévu ce vendredi matin 12 juin 2015 à 9h, avec un commandant de bord de Tunisair et un instructeur d'Airbus, a-t-elle précisé. Mme Amara a considéré les accusations visant les pilotes et techniciens de Tunisair d'être responsables de l'incident comme étant calomnieuses : «les corps de métiers de Tunisair sont parmi les plus expérimenté au monde. C'est comme si on voulait toucher au cœur de la compagnie !», soulignant que «ce sont des choses qui peuvent arriver». Et d'ajouter : «On a besoin de montrer aux étrangers, aux touristes et au monde entier que nous avons des entreprises solides et qu'ils doivent venir en Tunisie». On notera que des experts du domaine nous ont affirmé que cette opération coûtera à Tunisair quelques dizaines de milliers de dinars.
Concernant le catering, la directrice de la communication et des relations extérieures a affirmé que la situation est en cours de règlement, précisant qu'un administrateur judicaire a été nommé et que la reprise des prestations habituelles est prévue pour bientôt.
Autre point abordé par Imen Amara l'affaire du port voile par une hôtesse de l'air. Mme Amara a confirmé que la charte va être revue notamment en ce qui concerne le calot des hôtesses. Mais, l'acceptation du voile n'est pas au programme, pour un problème de sécurité, il faut que les oreilles et le cou soient dégagés. Elle a précisé que dans toutes les compagnies du monde, aucune hôtesse ne porte le voile : «c'est une question réglementaire». Elle a souligné que la position de la compagnie a été claire dès le départ. On a demandé à l'hôtesse de respecter le règlement intérieur et elle a le choix soit d'enlever son voile avant d'accéder à l'avion soit d'être transférée au sol.