L'ancien président de la République, Foued Mebazaâ, a nié sa responsabilité ainsi que celle de l'actuel président de la République, Béji Caïd Essebsi dans l'extradition de Baghdadi Mahmoudi. Cette déclaration faite à Shems Fm, ce mercredi 29 juillet 2015, intervient pour démentir celle du dirigeant du CPR et ancien conseiller de Moncef Marzouki, Tarek Kahlaoui, affirmant que la décision d'extradition de l'ancien Premier ministre libyen a été déjà prise par le gouvernement de Béji Caïd Essebsi avant qu'elle ne soit validée par le gouvernement de Hamadi Jebali.
Des propos tenus en dépit des multiples déclarations faites par des membres d'Ennahdha qui reconnaissent que cette décision souveraine a été prise par le gouvernement de Jebali et en toute responsabilité, et que Moncef Marzouki en a été informé. Chose qui a été confirmée par Houcine Jaziri, l'ancien membre du gouvernement de Jebali.
Ainsi, M. Mebazaâ a expliqué que lors de son mandat, il avait reçu les avocats de Baghdadi Mahmoudi et à leur tête Béchir Essid et qu'il leur a promis que tant qu'il sera à Carthage cette extradition n'aura pas lieu.
Il a souligné qu'il n'y a eu aucune décision, ni écrite, ni orale de la part du gouvernement de BCE. Il a rappelé que Hamadi Jebali reconnait lui-même que cette décision a été prise suite à un vote de son gouvernement qui a informé le président de la République de l'époque, Moncef Marzouki et le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar.
Se référant à un ancien article de Business News (voir ici), il a rappelé qu'il avait décidé pendant son mandat de ne pas extrader Baghdadi Mahmoudi. Une décision qui lui revient de plein droit, selon les lois en vigueur, à cette époque.
