L'observatoire des droits et des libertés a publié samedi 8 août 2015 un communiqué dans lequel il révèle un probable cas de torture ayant conduit à la mort d'un prisonnier détenu à la Mornaguia. Il s'agit, selon le communiqué, d'Aberraouf Kridis, âgé de 46 ans et souffrant de troubles mentaux. Kridis se faisait suivre pendant des années à l'hôpital psychiatrique Al-Razi, a-t-on indiqué. Au mois de juin dernier, la mère d'Aberraouf Kridis s'est adressée à la justice en vue d'obtenir une autorisation permettant à son fils d'être interné en psychiatrie, chose qu'elle a réussi à avoir. Mais, les autorités sécuritaires ont refusé son admission, « sous prétexte qu'ils étaient occupés par la sécurité des centres d'examens du baccalauréat ». Au mois de Ramadan, Aberraouf Kridis s'est bagarré avec son voisin et l'a poignardé avec un couteau. Suite à cela, il a été arrêté puis incarcéré à la prison de la Mornaguia. Depuis le 22 juillet 2015, sa famille se voit refuser sa visite en prison. Le 4 août, ses proches ont appris qu'il a été transféré à l'hôpital Charles Nicole. Selon le certificat dudit hôpital, le décès était dû à une infection: unr arthrite septique. Soupçonnant une négligence de la part des autorités pénitentiaires ou un crime de torture, la famille a contacté l'observatoire pour l'aider à faire la lumière sur la mort de leur fils. Le communiqué ajoute qu'une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les responsabilités dans la présente affaire.