L'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) a lancé une enquête à l'échelle nationale, incluant les 24 gouvernorats du pays, et ce dans le cadre d'un projet mené en partenariat avec le « Center For International Private Enterprise » (CIPE), visant la participation du secteur privé aux réformes municipales. Selon la présentation de cette étude, faite aujourd'hui vendredi 18 septembre 2015, il s'avère qu'elle est destinée à évaluer, à travers les réglementations en vigueur, l'environnement des affaires dans lequel baignent les entreprises locales, situées dans les différentes délégations du gouvernorat, l'objectif étant de dégager des « indices d'attractivité locale » et un classement pour chaque gouvernorat. Dans un premier temps, cette enquête a permis d'identifier les procédures administratives précises qui pourraient faire l'objet d'une réforme réglementaire, en vue d'améliorer le climat d'affaires local et impulser une dynamique économique, primordiale pour le développement régional. Elle couvre, ainsi, cinq domaines d'analyse, à savoir : les services municipaux l'approche participative, les services non municipaux, la transparence et l'accès à l'information, l'infrastructure et le cadre de vie. Ce qui a permis, entre autres, de mettre au point un Guide de Bonnes Pratiques de Gouvernance Locale proposant des mesures d'amélioration concrètes.
L'enquête a été complétée, ensuite, par des données quantitatives combinées aux données qualitatives initiales issues des perceptions des entreprises composant l'échantillon. A cet effet, un «indice d'attractivité régionale » a été conçu, dont la structure se réfère à celle utilisée par la Banque Mondiale dans ses rapports sur le climat des affaires ou par le Forum de Davos lors de l'élaboration de son rapport sur la compétitivité des économies. Conséquemment, un classement des 24 gouvernorats a été dégagé, révélant leur degré d'attractivité, initiant ainsi au nouveau contexte de décentralisation et de compétition entre les régions. A souligner que l'assistance a été nombreuse et sélective avec la présence, notamment, des responsables gouvernementaux, des membres de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et de la société civile ainsi que des experts, actifs en matière de développement régional et la bonne gouvernance locale.