Il a beau avoir été ministre, il a beau prétendre être un modéré, il a beau jurer qu'il est démocrate, Salim Ben Hamidane ne déroge pas à sa nature extrémiste. Pire, il tombe carrément dans l'insulte la plus abjecte à l'encontre de ses adversaires politiques. Dernière prouesse en date de l'ancien ministre des Domaines de l'Etat et actuel membre dirigeant CPR, un post FB publié mardi 27 octobre 2015, dans lequel il rebondit sur la dernière intox propagée sur l'ancien président Moncef Marzouki.
L'intox en question prétend que l'ancien président possède la nationalité française. Afin de prouver que ceci est faux et qu'il ne possède que la nationalité tunisienne, Moncef Marzouki a publié hier tard dans la soirée sa carte de résident en France. Une carte datant de 2006 et accompagnée d'un texte ironique dans lequel l'ancien président tente de tourner en dérision les personnes qui le dénigrent en propageant de fausses informations. Rebondissant sur l'affaire, et se la jouant plus royaliste que le roi, Salim Ben Hamidane a publié à son tour un texte dans lequel il n'y a point d'ironie, mais de l'invective. Comme souvent, l'ancien ministre évite de citer nommément des personnes, afin d'éviter de tomber sous le coup de la loi.
Dans ce texte (capture ci-dessous), Ben Hamidane écrit sur les opposants de son président (âmes sensibles s'abstenir) : « Les salopards et leurs esclaves mettent tout en doute. Dans nos diplômes, nos résidences et nos menus. Dans notre honneur et notre intégrité. Dans nos racines, nos parents et nos certificats de naissance. Nous sommes plus propres que le plus propre d'entre vous, bande de pédés ! Vous qui avez pleuré le déchu (en référence à Zine El Abidine Ben Ali NDLR) et prêtez serment au vendeur d'alcool (en référence à Béji Caïd Essebsi NDLR) ! Vous qui n'avez pas d'honneur et ne connaissez pas sa signification. Vous les descendants des vendus appartenant au camp des méprisants ! Je dis à ceux d'entre vous qui savez lire, vous les singes rebelles : le cafard peut mordre un pur-sang. Mais le cafard demeure cafard et le pur-sang demeure pur-sang. »
Ce n'est pas la première fois que Salim Ben Hamidane s'en prend à ses adversaires politiques en usant de l'invective, l'insulte et les grossièretés. Ceci est quasiment devenu un sport chez lui. Il y a quelques jours, seulement, il traitait de souris certains avocats et d'idiots certains journalistes. Et, bien entendu, il évite de citer des noms, afin d'échapper à des plaintes en justice.