La HAICA a critiqué le limogeage du PDG de la télévision publique. Une décision, rappelle-t-on, prise par le chef du gouvernement, Habib Essid, suite à la diffusion, dans le journal de 13h de samedi dernier, d'images de la tête du berger décapité par des terroristes à Sidi Bouzid. Dans un communiqué publié ce lundi 16 novembre 2015, la HAICA indique n'avoir pas été consultée dans la prise de cette décision, considérant cela comme une atteinte aux dispositions de l'article 19 du décret-loi n° 116.
L'instance rappelle au même titre que l'ancien PDG avait été nommé de manière consultative et qu'il fallait, par souci de transparence, suivre la même démarche quand il s'agit d'une sanction à prendre à son encontre.
La HAICA se considère comme étant le seul organisme habilité à déterminer s'il y a, ou non, une faute professionnelle et jauger, le cas échéant, sa gravité. Il s'agit, poursuit-on, d'une sanction « politique » ciblant la direction de l'établissement qui, dans bien des situations, s'est opposée avec résilience à la pression politique et financière la visant.
L'instance régulatrice de la scène médiatique appelle, de ce fait, la présidence du gouvernement à renoncer à cette sanction et menace de saisir la justice pour contrecarrer ce genre de pratiques liberticides.