Habib Essid, chef du gouvernement, a tenu un point de presse à la suite du conseil des ministres exceptionnel dans la matinée du 25 novembre 2015. Le chef du gouvernement a assuré que la sécurité dans tout le pays a été renforcée. Il a affirmé que l'opération terroriste qui a eu lieu hier était particulière par deux aspects : le premier est que cette opération a visé un des symboles de l'Etat qui est la garde présidentielle puisque celle-ci est chargée de la protection du chef de l'Etat, du siège du gouvernement et du président de l'ARP. Le deuxième aspect est que cette opération a eu lieu en plein centre-ville de la capitale.
Habib Essid a tenu à souligner que le couvre feu décrété dans la soirée d'hier sera scrupuleusement appliqué. Il a précisé qu'il y avait une certaine souplesse dans l'application de cette disposition hier car la population en a été informée tard, mais il a déclaré qu'à partir de ce soir, les autorités sécuritaires seront intransigeantes. Il a appelé la population à la responsabilité et à la discipline dans le respect des dispositions sécuritaires mises en place.
Le chef du gouvernement a également déclaré que le but des attentats est de déstabiliser l'Etat. En réponse à cela, il a affirmé que le conseil des ministres a travaillé normalement en plus de la coordination concernant la mise en place des dispositions sécuritaires (état d'urgence, couvre feu…).
Il a également déclaré que le terrorisme était une menace globale qui touchait tous les pays en rappelant les récents actes terroristes. Il a fait appel à la responsabilité de toutes les parties en précisant que la lutte contre le terrorisme n'est pas uniquement la responsabilité du gouvernement ou des forces de sécurité. Selon lui, toutes les parties et toutes les sensibilités doivent s'entraider dans ce qu'il a appelé guerre contre le terrorisme. Habib Essid a également déclaré que le gouvernement serait intransigeant dans l'application de la loi anti-terroriste. Il a souligné que l'ensemble des organisations et des sensibilités du pays doivent être conscientes de l'existence d'une loi anti-terroriste et qu'il est nécessaire de l'appliquer.
Après ce point de presse, le chef du gouvernement doit se diriger vers le palais de Carthage ou doit avoir lieu une réunion du conseil supérieur de la sûreté. D'autres décisions sont attendues après cette réunion.