Ahmed Néjib Chebbi, militant politique, fondateur d'Al Jomhouri et ancien candidat à la présidentielle, a publié mercredi 20 janvier 2016 un long article cinglant sur la situation politique actuelle en Tunisie, dans son journal Syakat. Dans son article, M. Chebbi a été particulièrement sévère à l'encontre de Habib Essid, de son gouvernement et du régime politique tout court. Ce « régime fait preuve d'un échec politique patent. L'An I de la deuxième république a enregistré les pires performances des cinq années de transition », écrit M. Chebbi après avoir relevé que « Les tunisiens se sentent floués, trahis par les politiques. Ils n'ont plus confiance en personne. Pis encore, ils ont perdu confiance jusqu'en en eux-mêmes ».
« En dehors d'une pression citoyenne, nous l'avons constaté à nos dépens, le système ne peut donner que ce qu'il a, c'est à dire un gouvernement Essid II, sans vision ni programme ni leadership. Mais d'où viendrait cette pression citoyenne dans les conditions du désenchantement général et d'un vide politique effrayant », poursuit le leader politique. « On ne peut baisser les bras devant une situation aussi dangereuse et qui peut ouvrir, si elle n'est traitée à temps, sur les pires scénarios », a écrit M. Chebbi au début de son article qu'il achève par : « Le temps d'une nouvelle initiative est venu, elle doit être fédérative sans être l'addition arithmétique des groupes existants. Elle doit venir d'un groupe de personnalités crédibles, diverses et ouvertes à tous et à toutes. Le temps nous est compté ! »
Ahmed Néjib Chebbi envisage-t-il par là un retour sur la scène avec une nouvelle initiative différente d'Al Joumhouri, à l'instar de ce qu'a fait Moncef Marzouki avec son Irada et s'apprêtent à faire Mehdi Jomâa, Mohsen Marzouk et Mondher Zenaïdi, chacun de son côté ?
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