La troïka au pouvoir est parvenue, récemment, à un accord sur la nature du régime politique qui sera inscrit dans la Constitution : ni présidentiel ni parlementaire, le régime serait mixte. Il s'agirait d'un régime mixte, modéré au sein duquel le président de la République serait élu au suffrage universel et le gouvernement nommé par le Parlement. A cet effet, la liste de candidature sera, cette fois-ci, longue et l'enjeu de la présidentielle sera plus difficile. Le journal Al Bayan a publié dans son édition du lundi 22 octobre 2012, les noms de prochaines candidatures qui auraient capables d'entrer au palais de Carthage. On commence par Ennahdha. Ce mouvement avait choisi dans un premier temps son leader historique Rached Ghannouchi. Toutefois, la vidéo fuitée de cheikh d'Ennahdha a bouleversé les affaires. Rached Ghannouchi a perdu la confiance du peuple. Pour ces raisons, le mouvement compte choisir l'actuel Chef du gouvernement, Hamadi Jebali. Faut-il rappeler que M. Jebali garde le silence dans cette période fragile et essaie d'être objectif, même avec son parti. Depuis sa création, Nidaa Tounes est devenu la cible privilégiée des partis de la Troïka et notamment Ennahdha. Le parti de l'ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, gagne du terrain. Tous les sondages ont confirmé que ce parti occupe la deuxième place. Nidaa Tounes devrait officialiser la candidature de Taieb Baccouche, secrétaire général du parti. Avec sa longue expérience politique et diplomatique, il pourrait diriger avec succès le gouvernement. Le Congrès pour la République, CPR, devrait renouveler la candidature de Moncef Marzouki, actuel président de la République. M. Marzouki a une expérience et il a confirmé, dans plusieurs occasions, qu'il est apolitique et n'intègre aucun parti. Autre face également présente, Ahmed Néjib Chebbi du parti Al Jomhouri, est prêt à gagner l'enjeu, après une longue carrière dans l'opposition tunisienne et une longue bataille avec l'ancien régime. Le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafer, peut être le candidat de son parti, Ettakatol. Quand la troïka au pouvoir avait annoncé son alliance, M. Ben Jaafar n'a pas caché sa volonté d'entrer au palais de Carthage. Les prochaines élections peuvent être une deuxième chance pour M. Ben Jaafer. Le front populaire, récemment créé par les forces de gauche, l'a annoncé franchement. Hamma Hammami serait son candidat à la présidentielle. M. Hammami s'est dit prêt à accepter cela mais sous conditions. Le bloc destourien n'élimine pas la candidature de Kamel Morjane, mais dans le cas de l'annulation et l'inactivation du décret qui éloigne les RCDistes.