Dans le cadre de la seconde phase du projet « Competitive Industrie and Innovation Program CIIP » réalisé par la Banque mondiale sous l'égide de la présidence du gouvernement, le ministère de la Santé a organisé le 28 janvier 2016 une table ronde pour présenter les grandes lignes d'un atelier du dialogue Public-Privé (DPP). Un nombre de fabricants de produits pharmaceutiques étaient présents pour inaugurer la table ronde, et discuter de ce projet. Les participants ont mis en valeur l'importance d'augmenter les produits pharmaceutiques pour rendre le marché pharmaceutique plus compétitif. Ils ont mis en exergue l'importance de créer une collaboration étroite entre le privé et le public afin de mettre les réformes administratives et réglementaires fondamentales en œuvre, aussi bien sur des mesures à court terme qu'à moyen-long terme.
Jade Salhab a souligné la nécessité de booster la compétition au sein du secteur pharmaceutique, affirmant que plusieurs facteurs empêchent le marché pharmaceutique d'être compétitif « Il faut qu'il y ait un minimum de conditions favorables pour que le marché pharmaceutique tunisien soit plus compétitif. La transparence, la bonne gouvernance et la réglementation administrative, la promotion de ce secteur à l'étranger seront les facteurs nécessaires pour renforcer la compétitivité de ce marché. Il faudra également appeler des experts de haut calibre pour informer les industriels sur comment, où, et sur quel produit se positionner dans le marché international. » Il a ajouté que les contraintes majeures auxquelles fait face le marché pharmaceutique aujourd'hui en Tunisie sont la fixation des prix, d'une part, et les procédures administratives de l'AMM, d'une autre. « La durée de la mise du médicament sur le marché est de 2 ans lorsque dans les autres pays la durée ne dépasse pas les 6 mois. Le workshop va discuter de ces réglementations pour améliorer la disponibilité du produit, réduire les délais d'importation du produit pharmaceutique à 1 an pour le moment et arriver à un délai de 6 mois à la fin de la procédure administrative. Il faut impliquer et faire participer les experts et les scientifiques pour que l'AMM revienne à l'avant-garde afin de protéger le marché pharmaceutique» a-t-il affirmé.
La table ronde prépare la conférence du 29 janvier 2016 qui va annoncer les mesures prises en vue d'accélérer et moderniser les procédures d'octroi d'AMM. L'atelier aura pour objectifs de présenter les plans d'action à court termes et permettre l'adhésion et le consentement de l'ensemble des acteurs, entamer une réflexion sur les plans d'actions à moyen et long termes et optimiser des procédures d'autorisation de mise sur le marché (AMM) des médicaments en Tunisie.
Cet atelier spécifique à la procédure d'AMM engagera plus d'une centaine d'acteurs spécialisés du secteur pharmaceutique, dont les responsables du ministère de la Santé, les représentants du ministère du Commerce et du ministère de l'Industrie, de la CNAM, de la pharmacie Centrale de Tunisie (PCT), d'industriels pharmaceutiques locaux et internationaux, ainsi que des experts et consultants internationaux.