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Nouveau putsch au CPR, Moncef Marzouki poursuit sa supercherie
Publié dans Business News le 15 - 02 - 2016

Le CPR fusionnera avec Irada. C'est la décision prise par le congrès national exceptionnel ce week-end et expliquée ce matin, lundi 15 février 2016, par Imed Daïmi lors d'une conférence de presse. Une décision contestée par deux membres fondateurs du parti, Abdelwaheb Maâtar et Samir Ben Amor qui crient au scandale et à l'illégitimité de ce congrès. Un putsch au sein du parti ? Tous les ingrédients sont là et Moncef Marzouki, co-fondateur du CPR et d'Irada n'en est pas à son premier coup du genre.

Moncef Marzouki propose et Imed Daïmi dispose. C'est ainsi que le CPR fonctionne depuis quelques années, sans que chacun ne puisse trouver de solution. Ce « couple » est, décidément, imbattable pour défendre une échoppe où personne ne doit avoir une opinion différente de celle de l'ancien président de la République. Les avis contraires, les idées qui dérangent et les conceptions qui ne collent pas aux idées du « chef » sont à bannir. Cela a commencé déjà avant la révolution et tout un chacun, parmi ceux qui suivent de près le parcours du CPR et de Moncef Marzouki, se rappelle la mise à l'écart de Chokri Hamrouni.
La révolution était le moment idéal pour rassembler les troupes autour d'un projet démocratique et d'un parti normalement constitué. L'idée est rapidement balayée d'un trait vu le calendrier serré. Moncef Marzouki est rentré le 17 janvier 2011 et les élections de la Constituante ont eu lieu le 23 octobre de la même année. Délai impossible pour organiser le parti et des élections internes. Moncef Marzouki sera le candidat naturel du parti, pour négocier avec le parti vainqueur (Ennahdha) un ticket d'entrée au palais de Carthage.
Une fois Marzouki au palais, ses amis de la première heure se rendent rapidement compte que « leur » parti n'en est pas un. « Pire que le RCD » dira l'un d'eux. Un à un, ils quittent le parti, à commencer par Naziha Rejiba, en dénonçant la supercherie du CPR « qui a tourné le dos à ses valeurs ». Elle sera rapidement suivie par Tahar Hmila et Abderraouf Ayadi puis Mohamed Abbou. M. Abbou était secrétaire général et M. Ayadi était vice-président et, pourtant, ils n'ont rien pu faire par rapport à la puissance (qu'ils ne voyaient pas venir) de Marzouki. On n'essayait même pas de soigner les apparences et de ménager les fondateurs et personnalités du parti, puisqu'on annonçait alors le limogeage pur et simple de M. Hmila, alors que M. Ayadi était présenté comme « démis de ses fonctions ».

Très rapidement, Moncef Marzouki remplace les anciens « camarades des années de braise » par de nouveaux venu, représentant le nouveau sérail. Désormais, il ne jurera que par eux. Outre Imed Daïmi, Moncef Marzouki a désormais une confiance totale en Adnène Mansar et Tarek Kahlaoui qui auront le souffle à l'accompagner jusqu'aux élections de 2014. Des anciens, il ne gardera que Salim Ben Hamidène, Sihem Badi, Abdelwaheb Maâtar et (sans lui faire confiance) Samir Ben Amor.
Le grand échec de la présidentielle pousse Moncef Marzouki à se réorganiser. Il lance, dans un premier temps l'idée d'un front politique élargi qu'il nomme «Mouvement du peuple citoyen ». Un mouvement sans queue ni tête, rapidement confronté à la réalité du terrain : aucun parti ne veut associer son image au CPR, et encore moins certaines de ses figures, en se plaçant avec lui sous une même bannière.
Moncef Marzouki se rend compte de cette réalité, au bout de moins d'un an et veut se débarrasser de ses boulets. Il lance donc une nouvelle idée, celle d'un nouveau parti qui coupe les ponts avec ceux qui ont « sali » le sien. Une nouvelle image, de nouvelles figures, un nouveau nom. Il retient celui d'Irada, une idée qui n'a rien de novateur puisque Irada est le nom choisi initialement par Mohamed Abbou avant qu'il ne le délaisse au profit d'Attayar.
« Ce coup d'accordéon a pour mérite de laisser sur le bas-côté les figures qui ont terni, par leur comportement, l'image du CPR et la sienne », confie Moncef Marzouki à l'une de ses proches. Dans sa ligne de mire, Samir Ben Amor, Sihem Badi et Abdelwaheb Maâtar.
Le président veut brasser large et tient à ce que sa nouvelle équipe ait un comportement sage d'hommes politiques responsables. Certains se sont disciplinés à la nouvelle consigne et la ligne directrice du président, en mettant de l'eau dans leur vin comme Tarek Kahlaoui, mais d'autres continuent comme avant à l'instar de Salim Ben Hamidène. « Lui, c'est un ami de Imed Daïmi, c'est un parent à Mohamed Ben Salem et, à ce titre, il est intouchable aux yeux de Marzouki. Ou plutôt Marzouki a encore besoin de lui pour le laisser partir », nous confie cette proche. Autrement dit, les autres il les a jetés comme un Kleenex.

C'est ce sentiment d'abandon qui a été ressenti par cette vingtaine de personnes réunies à Sousse ce week-end, sous la bannière du CPR en parallèle du conseil exclusif tenu concomitamment à Tunis.
Chacun des deux camps se revendique du CPR, les uns veulent le dissoudre pour l'intégrer à Irada, les autres veulent le préserver en vie, même sous respiration artificielle, puisque l'essentiel des troupes a déjà quitté l'ancien parti vers le nouveau, y compris les quatre députés.
Les deux camps vont se livrer désormais à une triple guerre : institutionnelle, médiatique et juridique. Les deux premières sont déjà ouvertes et la troisième ne saurait tarder, Mâatar et Ben Amor étant tous les deux avocats et assez procéduriers pour être le grain de sable qui empêchera Irada de démarrer normalement.
Pour la guerre institutionnelle, le premier camp de Moncef Marzouki a organisé le conseil exclusif, achevé par la décision d'intégration au sein d'Irada. Le deuxième camp a répondu rapidement par un long communiqué détaillant en onze points les irrégularités de la procédure, la présence au conseil de personnes étrangères au parti et la nécessité que les députés respectent leurs engagements écrits, d'avant les élections, d'abandonner leur siège au parlement s'ils veulent quitter le CPR.
Pour la guerre médiatique, Imed Daïmi a organisé lundi matin une conférence de presse expliquant la démarche. Samir Ben Amor multiplie, pour sa part, les interventions médiatiques. Il était ce midi sur Saraha FM, il est prévu ce soir sur Nessma TV et demain matin, mardi 16 février, à la radio nationale.
Abdelwaheb Maâtar était sur Oasis FM et Sabra FM et n'a pas de mots assez durs à l'encontre de l'autre camp.
Il défie ouvertement Adnène Mansar et Imed Daïmi, et même Moncef Marzouki à un face-à-face télévisé ou devant les militants, afin qu'il réponde à ce qu'il qualifie de mensonges et de manipulations. Pour lui, c'est un crime que d'assassiner le CPR, texto. « Est-ce qu'ils accepteront le défi ? Ils ont peur pour leurs intérêts », crie M. Maâtar.
En parallèle de la présence médiatique, on essaie d'enflammer les réseaux sociaux avec la création de pages de soutien ou encore des pages refusant de tuer le CPR.
Ces provocations ne trouvent cependant aucun écho dans l'autre camp qui agit comme si de rien n'était et comme si lui seul avait la légitimité de parler du CPR et de le dissoudre. Seules les publications parlant de Irada et de son intégration du CPR sont repris par Imed Daïmi and co, les mêmes qui ne cessent de donner, depuis cinq ans, des leçons de démocratie et de morale à tout le monde.


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