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Tunisie - Les déchus du CPR
Publié dans Business News le 16 - 08 - 2012

Tahar Hmila est déchu du CPR, comme un vulgaire déchet. La roue a bien tourné pour celui qui traitait ses concitoyens, il y a quelques mois à peine, de déchets de la francophonie. Il a beau être doyen de l'ensemble des membres de l'Assemblée nationale constituante, au CPR il n'y a point de place pour ceux qui ont une opinion contraire. Preuve, si besoin est, que le CPR n'a jamais été un vrai parti. Le sera-t-il un jour ?
Après Abderraouf Ayadi, après Slim Boukhdhir, après Om Zied, après Azed Badi et bien d'autres, voici le tour de Am Tahar Hmila de se voir jeté par la fenêtre du Congrès pour la République.
Il s'agit là des militants, dits historiques, de ce parti qui n'en est pas vraiment un. Mais il n'y a pas qu'eux puisqu'on peut ajouter à la liste des « déchus » ou « démissionnaires » ces hommes d'affaires qui ont beaucoup donné au CPR lors de la campagne électorale et notamment les Nasr Ali Chakroun (et sa fille Myriam) ou Dhamir Manaï.
On se rappelle des luttes de Abderraouf Ayadi et les bastonnades qu'il a reçues par la police politique de Ben Ali. On se rappelle du procès, monté de toutes pièces, collé à Slim Boukhdhir. On se rappelle d'Om Zied traitée par la douane de l'aéroport comme une vulgaire trafiquante de devises.
Mais tout le monde ne se rappelle pas de ces faits pas si lointains. Parmi ceux qui ne se rappellent pas, Samir Ben Amor cet avocat qui n'a jamais mis les pieds en prison et qui brillait par son absence quand on avait besoin de lui, comme lors du procès de Slim Boukhdhir.
Il y a aussi ce Adnène Mansar dont on n'entendait nullement parler avant la révolution et qui a participé à la campagne électorale sur une liste indépendante. Tout comme ce Tarak Kahlaoui qui noircissait des pages sur Assabah (sous Sakher El Materi) et a participé lui aussi à la campagne électorale sur une liste indépendante. Ou encore cet Imed Daïmi qui déambulait dans les rues parisiennes durant les années de plomb. Tout comme leur grand chef Moncef Marzouki qui s'est entouré de tout ce beau « nouveau monde » après avoir jeté comme un kleenex les militants CPR historiques.
Moncef Marzouki n'est plus le militant des Droits de l'Homme, il est devenu président de la République.
Et à ce titre, il n'a plus besoin de ces empêcheurs de tourner en rond. De ces militants de base et du terrain qui ont bien mouillé la chemise pour le servir.
Moncef Marzouki a désormais besoin de courtisans et de personnes qui lui disent ce qu'il a envie d'entendre. Il n'a plus besoin d'entendre des critiques et d'autres sons de cloche. Il n'a plus envie de lutte, il préfère maintenant les dividendes.
De sa tour d'ivoire de Carthage, le président fait et défait au gré de ses humeurs et des « brillants » conseils de ses courtisans.
Cet entourage a beau faire preuve des limites de ses compétences, le président de la République continue encore à lui faire confiance. Le grand chef a beau multiplier les gaffes, être traité de « tartour » et devenir la risée des médias et des observateurs, il demeure imperméable aux critiques.
Ses anciens compagnons de route ont beau attirer son attention, il ne fait confiance qu'à ses courtisans. Il a fini par s'isoler, comme l'a déclaré un jour son ancien conseiller Ayoub Massoudi.
Quant aux anciens compagnons de route, à commencer par Abderraouf Ayadi et jusqu'à Tahar Hmila, ils sont priés de se taire et de se plier aux diktats du nouvel entourage du président. A défaut, ils deviennent persona non grata. Et la liste des déçus (et des déchus) ne va pas s'arrêter.
En six mois, ils sont éjectés l'un après l'autre, juste parce qu'ils ont voulu continuer l'aventure et ne pas s'arrêter à ce stade où le CPR est considéré comme une succursale d'Ennahdha. Un CPR devenu un repaire de nouvelles figures totalement inconnues jusqu'au 14 janvier, voire jusqu'au 23 octobre.
Ce sont les derniers qui ont pris le train qui ont réussi à obtenir les sièges de première classe. Certains ont été catapultés ministres, comme Sihem Badi ou Slim Ben Hmidène, d'autres sont devenus des secrétaires d'Etat comme Tarak Kahlaoui ou Imed Daïmi. Ils étaient tous à l'étranger et n'ont absolument rien connu du véritable militantisme des Abderraouf Ayadi et Om Zied. Ils ont débarqué après le 14 janvier, ils ont raconté de belles histoires et hop les voilà au sommet de l'Etat !
Seul rescapé (ou presque) Mohamed Abbou. Mais ce dernier a son propre agenda et il est différent de celui de Marzouki.
Le CPR s'est effrité et bien effrité. A la différence d'Ettakatol (qui, lui, s'est évaporé), le CPR a remplacé ses anciens cadres par de nouvelles figures parmi lesquelles on trouve un bon nombre d'opportunistes.
Malgré leurs limites intellectuelles et politiques, ces nouvelles têtes ont réussi à faire le vide autour du président et à l'isoler avant de prendre les devants pour placer et éjecter qui ils voulaient.
Pour eux, la manœuvre est réussie, jusque là, mais il n'est pas dit que leur stratégie va servir le CPR et le président sur le long terme.
En plus de leurs adversaires naturels, ils ont créé de nouveaux ennemis qui vont les attendre au tournant. La principale caractéristique du CPR est la revanche et, en la matière, les anciens du CPR sont nettement plus expérimentés que les nouveaux.


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