Sakhr El Matri, gendre de l'ancien président de la République, Zine El Abidine Ben Ali, a donné une interview au journal Al Cheraa Al Magharibi, dont l'audio a été diffusé ce mercredi 27 avril 2016, sur les réseaux sociaux. Dans cet enregistrement, Sakhr El Materi déclare que son exil pourrait être écourté si certains éléments pouvaient l'encourager à rentrer en Tunisie. Il a précisé que son retour au pays n'est pas une question de courage mais qu'il ne faudrait pas non plus que ce soit une opération suicide.
Concernant le projet de réconciliation, initié par Ennahdha, Sakhr El Materi a indiqué qu'il s'agit d'une bonne initiative surtout que les accusations de spoliation de deniers publics, à son encontre et à l'encontre d'autres membres de la famille du président déchu, n'ont pas été prouvées alors que tous leurs biens ont été saisis sans qu'un audit international n'ait établi les faits.
« Il y a une différence entre voler et entre le fait de profiter d'une certaine position pour bénéficier de certains avantages », a ajouté le gendre de Zine El Abidine Ben Ali. « Je peux m'être trompé, c'est vrai mais où sont mes sociétés cotées en bourse ? Où sont mes projets qui ont crée des milliers d'emplois et dont profitent les Tunisiens ? J'ai fait aussi du bon il ne faut pas l'oublier, il n'y a que le prophète qui soit exempt de l'erreur » a-t-il argué. Sakhr El Materi a déclaré qu'il appelle à ce que justice soit rendue et non à une réconciliation de « viens embrasser ton frère », affirmant qu'il a été diabolisé et trainé dans la boue et que ses droits ont été bafoués.
Au sujet des pièces archéologiques retrouvées dans sa demeure, Sakhr El Materi a affirmé qu'ils étaient là quand il a acheté la maison et que le fait d'avoir des pièces du patrimoine chez soi n'est pas aussi grave que d'en faire le commerce. « Je n'en ai pas fait pas du commerce, on pouvait venir les chercher. J'ai peut être commis l'erreur de ne pas avoir contacté le ministère de la Culture pour en faire l'expertise » a-t-il attesté.
Sakhr El Materi a enfin déclaré que s'il a commis des erreurs et que si celles-ci sont avérées il est prêt à en répondre devant la justice et à demander pardon mais qu'on ne peut l'accuser de ce qu'il n'a pas commis soulignant qu'il est prêt à rentrer en Tunisie et que certains indicateurs semblent favorables à son retour.