A l'issue de la réunion, tenue hier soir, par les représentants de la coalition gouvernementale, les partis réunis ont appelé Habib Essid à démissionner « dans les plus brefs délais », et ce « afin de ne pas envenimer davantage la situation ». C'est ce qu'a déclaré Abdelaziz Kotti, porte-parole de Nidaa ce matin, du vendredi 17 juin, dans une déclaration aux médias. M. Kotti informe par ailleurs que les partis de la coalition ont demandé une réunion avec Habib Essid afin de lui annoncer qu'il ne bénéficie plus du soutien des partis au pouvoir. « L'équipe ministérielle actuelle deviendra un gouvernement d'affaires courantes, explique-t-il, en attendant la formation du nouveau gouvernement d'union nationale ». Par ailleurs, Abdelaziz Kotti affirme que le nouveau gouvernement d'union nationale devra être « politique par excellence » mais aussi que son chef soit membre de Nidaa Tounes. Il précise, dans ce sens que « dans le gouvernement actuel, on compte de nombreux technocrates qui n'ont pas été capables d'assumer leurs responsabilités et de prendre des décisions et dont le rendement est inférieur aux ministres dits politiques. « L'étape à venir est purement politique et nécessite des décisions difficiles et des réformes, ce qui implique des politiciens », a-t-il dit.
On rappellera que Abdelkarim Harouni, dirigeant d'Ennahdha, avait fait part, lundi 13 juin sur Express Fm, du soutien de son parti à Habib Essid affirmant qu'il pourrait être reconduit à la tête du nouveau gouvernement d'union nationale. « Ennahdha n'a pas appelé à la démission de Habib Essid », a-t-il expliqué. S.T. http://www.radioexpressfm.com/assets/uploads/podcasts/6f0145d2c4fe94b4b7f38bbca104c8a5bc252eae.mp3